La Fédération des entreprises du Congo (Fec), a demandé à l’Etat congolais de privilégier les opérateurs économiques nationaux dans l’attribution des marchés. Le président du patronat congolais, Albert Yuma, l’a déclaré vendredi 31 mai lors son assemblée générale tenue à Kinshasa.
A l’issue de cette réunion, ils ont remis un cahier de charges au gouvernement congolais reprenant plusieurs problèmes que rencontrent les opérateurs économiques. Il a notamment fait allusion au petit commerce qui devrait, selon la loi, revenir aux nationaux.
Ce commerce est dans sa majorité, exercé par les expatriés, alors que l’ordonnance-loi numéro 79-021 du 02 août 1979 réserve la pratique du petit commerce en RDC aux nationaux. Une autre ordonnance-loi du 8 août 1990 stipule clairement que « le petit commerce ne peut être exercé que par les Congolais ».
Le président du patronat congolais a aussi réitéré son appel au gouvernement pour que des concertations soient engagées entre la Fec et le gouvernement avant que ce dernier ne prenne toute mesure affectant le fonctionnement des entreprises.
Ainsi la Fec refuse de payer sa cotisation à l’office national de l’emploi et à l’institut national de sécurité sociale comme le lui demande le gouvernement faute de concertations préalables entre les deux parties.
Néanmoins, Albert Yuma a reconnu les efforts du gouvernement pour stabiliser le cadre macro-économique, l’attribuant au fait que l’État ne paie pas sa dette intérieure. Son payement devrait renflouer ses caisses, estime-t-il.
Concernant la croissance observée ces dernières années en RDC, il déplore le fait que cette croissance n’est soutenue que par l’industrie extractive et n’est pas inclusive. Pour la BAD par exemple, une croissance inclusive permet un accès plus étendu aux opportunités socioéconomiques durables pour tous, tout en protégeant les groupes les plus vulnérables de la société.
Pour la BAD par exemple, une croissance inclusive permet un accès plus étendu aux opportunités socioéconomiques durables pour tous, tout en protégeant les groupes les plus vulnérables de la société.
Par ailleurs, Albert Yuma a reconnu les efforts du gouvernement pour assainir le climat des affaires. Mais là encore, il estime que ces efforts sont restés inefficaces en matière de perception des taxes. Il en veut pour preuve les secteurs miniers et des télécommunications qui sont, selon lui, « sous une pression fiscale proche du harcèlement ». La Fec estime que l’amélioration du climat des affaires va susciter un attrait pour les investissements. Ce qui débouchera sur la création des richesses et de l’emploi.
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