Equateur : la présidence de l’assemblée provinciale toujours disputée entre deux bureaux

Siège de l’Assamblée provinciale de la province d’Equateur.

Le bureau de Gontrand Ibambe et de Richard Mboyo se disputent toujours la tête de l’assemblée provinciale de l’Equateur. S’exprimant au sujet de la déchéance de Jean-Claude Baende en tant que gouverneur par le président de la République, samedi 16 mars, les deux acteurs ont chacun confirmé la légitimité de leur bureau. Jean-Gontran Ibambe a succédé à Gaston Kiliyo, déchu à la suite de son adhésion à un autre parti politique.

Après leur déchéance, Gaston Kiliyo et Richard Mboyo, respectivement président et vice-président déchus de l’assemblée provinciale de l’Equateur, avaient introduit une requête à la Cour d’appel de Mbandaka qui les a réhabilités. A son tour, Gontrand Ibambe a introduit un appel à la cour suprême de justice qui ne s’est pas encore prononcée.

Pour Gontrand Ibambe, il n’y a pas de bicéphalisme à la tête de l’assemblée provinciale de l’Equateur. Selon lui, cette situation était entretenue par ceux qui avaient de mauvaise intention, mais avec « le droit qu’a dit le chef de l’Etat qui est le magistrat suprême [sur la déchéance du gouverneur], tout revient dans l’ordre » après la confusion qui a longtemps régné au niveau de la première institution de la province :

« Plusieurs ne juraient que par la dissolution de l’assemblée. L’assemblée va fonctionner normalement ».

En effet, Gontrand Ibambe a annoncé le début de la session ordinaire pour le 30 mars.

De son côté, Richard Mboyo, vice-président du bureau de l’Assemblée provinciale réhabilité par un arrêt de la Cour d’appel de Mbandaka déclare lui-aussi son bureau  légitime. Il estime que la présidence de cet organe provincial lui revient de droit.

« La cour  d’appel a annulé l’acte convoquant la plénière de l’élection d’Ibambe. Le collègue a introduit un appel à la cour suprême de Justice. Qu’il attende. Si la cour donne raison à un camp, l’autre s’inclinera. Mais pour le moment, la cour d’appel (de Mbandaka) m’avait donné raison », a-t-il soutenu.

Le 11 janvier dernier, le président de l’assemblée provinciale de l’Equateur, Jean-Gontran Ibambe, avait accusé son prédécesseur, Gaston Kiliyo, d’avoir saccagé son bureau ainsi que ceux de ses collaborateurs. Selon lui, ce coup a bénéficié de l’appui de la police nationale et de l’Agence nationale de renseignement (ANR) ainsi que des jeunes de la ville de Mbandaka.

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