Equateur: la société civile juge le gouvernement responsable de la crise à l’Assemblée provinciale

Siège de l’Assamblée provinciale de la province d’Equateur.

La société civile de la province de l’Equateur (Socipeq) et la Nouvelle société civile congolaise (NSC) ont accusé, vendredi 8 février à Mbandaka, le chef de l’Etat et le gouvernement central de “responsables” de la crise politique qui paralyse, depuis des mois, l’assemblée provinciale de l’Equateur.
Cette coalition de la société civile a invité Joseph Kabila à prendre acte de la motion de défiance, votée à l’assemblée provinciale de l’Equateur, contre le gouverneur Jean-Claude Baende.

Pour mettre fin aux agissements “illégaux” du président “déchu” de l’assemblée provinciale de l’Equateur,Gaston Kiliyo, le porte-parole de la coalition Socipeq-NSC, Fabien Mungunza, demande au ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, de prendre en compte les résolutions de la 7è réunion extraordinairedu Conseil des ministres qui stipule que: tout député ayant changé de partis politique perd automatiquement son mandat.
La coalition de la société civile estime également que les parlementaires (sénateurs et députés nationaux), ressortissants de l’Equateur ont failli à leur mission de participer au retour de la paix dans leur province.

Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a exprimé la volonté du gouvernement central d’aider la province de l’Equateur à trouver la solution à cette crise.
Il a indiqué que le gouvernement dit tenir au respect de l’autonomie dont jouit la province de l’Equateur, conformément à la constitution.
Lambert Mende estime que la solution à la crise politique de l’Equateur ne peut venir que des autorités de cette province:
« Le gouvernement ne veut pas museler un camp au détriment de l’autre. Il faut qu’ils se mettent tous d’accord, et qu’ils parviennent à une solution», a conseillé le porte-parole du gouvernement central.

Lambert Mende a également expliqué que l’Equateur est la seule province parmi les onze qui soit confrontée à des problèmes de cette ampleur.
Le 11 janvier dernier, le président de l’assemblée provinciale de l’Equateur, Jean-Gontran Ibambe, avait accusé son prédécesseur, Gaston Kiliyo, d’avoir saccagé son bureau ainsi que ceux de ses collaborateurs. Selon lui, ce coup a bénéficié de l’appui de la police nationale et de l’Agence nationale de renseignement (ANR) ainsi que des jeunes de la ville de Mbandaka. Jean-Gontran Ibambe a succédé à Gaston Kiliyo, déchu à la suite de son adhésion à un autre parti politique.

Après leur déchéance, Gaston Kiliyo et Richard Mboyo, respectivement président et vice-président déchus de l’assemblée provinciale de l’Equateur, avaient introduit une requête à la Cour d’appel de Mbandaka qui les a réhabilités. Depuis, deux bureaux se disputent la direction de cette institution provinciale.

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