Les femmes de la province du Nord-Kivu, regroupées au sein de l’association Femmes partisanes de la paix, réclament d’être « représentées valablement aux pourparlers de Kampala » qui doivent s’ouvrir ce vendredi 7 décembre entre la délégation du gouvernement congolais et les rebelles du M23.
« Nous aurions voulu être avec nos frères de Kinshasa, mais chaque fois, qu’ils pensent à la guerre de l’Est, ils pensent qu’eux sont là pour parler à notre place. C’est bien, mais il ne faut pas négliger la participation des gens du Nord-Kivu. Non seulement ceux là vivant à Kinshasa, mais les vraies victimes vivant même ici à Goma. Et c’est nous. Nos enfants, nos maris ont été tués. », a déploré Nana Balume, membre de l’association « Femmes partisanes de la paix».
Les pourparlers de Kampala vont s’ouvrir une semaine après le retrait des rebelles du M23 de Goma, une ville qu’ils occupaient depuis le 20 novembre dernier. Ils s’en sont retirés conformément aux recommandations du sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) organisé le 24 novembre à Kampala sous l’égide du président ougandais Yoweri Museveni.
Les « femmes partisanes » de la paix estiment être en mesure de mieux exprimer les souffrances que subissent les femmes du Nord-Kivu comme conséquences des affrontements armés dans cette région.
« Nous avons vécu toutes sortes de situations que nous-mêmes sommes en mesure de transmettre et pour lesquels nous devons aussi trouver des solutions ensemble dans le dialogue ».
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