Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, a accusé vendredi 30 novembre la Mission des Nations unies en RDC de bloquer son retrait de la ville de Goma au Nord-Kivu en les empêchant de récupérer leur logistique à l’aéroport. Dans une déclaration faite à l’AFP, il dit attendre que « ce problème soit résolu pour se retirer ». De son côté, la Monusco qualifie ces accusations de « prétexte » pour ne pas quitter la ville de Goma.
Les troupes du M23 devraient se replier samedi 1er décembre à 20 kilomètres de la ville de Goma, selon les résolutions des chefs d’Etat de la région de Grands lacs réunis en sommet à Kampala samedi 24 novembre dernier.
« Je ne vois pas de quelle manière nous pouvons bloquer le mouvement du M23. D’ailleurs, depuis quelques jours, ils [les rebelles du M23] avaient commencé à sortir quelques uns de leurs armements lourds qu’on n’a jamais bloqués », a affirmé Madnodje Mounoubai, porte-parole de la Monusco.
Madnodje Mounoubai précise que la Monusco n’a aucune raison de bloquer le retrait des rebelles de la ville de Goma puis que la décision a été prise par les chefs d’Etat de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda.
Il a ajouté que les rebelles sont entrés avec leur matériel et il qu’ils vont partir avec ça, indiquant que la logistique qui se trouve à l’aéroport appartient aux FARDC.
« L’aéroport était sous l’occupation des forces de la Monusco. Donc en aucun moment, le M23 n’a eu l’occasion de stocker son matériel à l’aéroport. Le matériel militaire qui se trouve à l’aéroport appartient aux FARDC. Nous avons toujours eu le contrôle de l’aéroport », a poursuivi Madnodje Mounoubai.
Les troupes du M23 ont débuté leur retrait de Sake, à 27 km à l’Ouest de Goma vendredi 30 novembre. Ils devront définitivement quitter la ville de Goma samedi 1er décembre.
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