L’idée de déployer la force internationale neutre le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda d’ici trois mois tel que décidé le samedi 8 septembre au sommet de la Conférence internationale pour les pays des Grands Lacs (CIRGL) à Kampala suscite des commentaires en sens divers au sein de la classe politique congolaise. Le député de l’opposition Jean-Lucien Busa qualifie ce sommet d’échec, tandis que Christophe Lutundula s’interroge sur le financement de cette force qui sera composée des troupes de l’Union africaine et des Nations unies.
Le communiqué final sanctionnant les travaux de Kampala indique que la force internationale neutre sera composée des troupes des Nations unies et de l’Union africaine. Elle devra être déployée d’ici trois mois mais ce document ne donne pas de précisions sur le financement de cette force.
« On nous a tout simplement dit que les troupes vont travailler sous le mandat de l’Union africaine et des Nations unies mais je n’ai pas entendu parler quelque part du financement. Or le financement c’est le nœud du problème », a estimé Christophe Lutundula, député de la Majorité présidentielle.
Pour le moment, seule la Tanzanie a offert la participation de ses troupes à la future force internationale. Cette dernière doit être déployée pour lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC notamment les rebelles du M23 et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Pour le député du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Lucien Busa, l’absence de Paul Kagame est déjà un signe de l’échec de ce sommet.
« D’une part, l’absence du président Kagame pose problème, d’autre part, les résolutions telles qu’ont été trouvées ne sont pas à la hauteur du défi à relever à l’Est du pays », a déclaré Jean-Lucien Busa.
Il propose de créer les conditions politiques internes propices à la stabilité politique pour le développement de la RDC.
Quatre chefs d’Etat de la CIRGL ont participé au sommet de Kampala dont le président Joseph Kabila de la RDC. Le président rwandais, Paul Kagame, accusé de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) n’a pas pris part à ces assises.
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