Le député de l’opposition Roger Lumbala s’est réfugié à l’ambassade sud-africaine de Bujumbura, au Burundi, depuis le 3 septembre dernier, a affirmé mardi à Radio Okapi le ministre congolais des Médias et chargé des relations avec le parlement, Lambert Mende Omalanga. Selon lui, le député Lumbala qu’il soupçonne de “haute trahison” était mis en résidence surveillée dans la capitale du Burundi avant qu’il ne s’échappe et trouve refuge à l’ambassade d’Afrique du Sud. Aucune autre source n’a été en mesure de confirmer cette information.
A en croire le ministre Mende, Roger Lumbala a été interpellé par les services de sécurité du Burundi à Bujumbura le 1er septembre après s’être rendu auparavant au Rwanda voisin.
« Le député national Roger Lumbala a été interrogé par les services burundais. Il a affirmé à ces services qu’il était chaque fois invité par les autorités du gouvernement du Rwanda. Et le 3 septembre, comme s’il se reprochait quelque chose, il s’est échappé de son lieu de mise en résidence surveillée. Mais on l’a retrouvé. Il s’est réfugié dans l’enclos de l’ambassade sud-africaine à Bujumbura où il se trouve encore en ce moment », a déclaré mardi soir Lambert Mende.
« Notre ambassadeur à Bujumbura est en train de suivre la situation. Il est évident que nous sommes face à un cas de présomption de haute trahison. Et donc, il faut absolument que la justice burundaise aide la justice congolaise à passer puisqu’il n’est pas acceptable que des hommes politiques participant même à des institutions puissent ainsi poignarder le pays dans le dos. Nous souhaitons que la justice fasse son travail », a-t-il poursuivi.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 qui occupe une grande partie du territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu depuis le lancement des hostilités, en mai dernier, contre les Forces armées de la RDC. Cette rébellion s’est récemment dotée d’un cabinet politique qui administre le territoire sous son contrôle dont le poste stratégique de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda.
La déclaration de Lambert Mende arrive au lendemain de celle d’un groupe de partis de l’opposition qui demande elle aussi au Parlement de mettre en accusation le président Joseph Kabila pour « haute trahison », estimant que la « complicité du pouvoir en place avec les agresseurs de la RDC est totalement est établie ».
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