Didier Reynders encourage l’intégration régionale entre la RDC et ses voisins

De gauche à droite: Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères et son homologue congolais, Raymond Tshibanda le 20/08/2012 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, propose que l’intégration commerciale soit renforcée à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Pour le diplomate belge, cela constitue l’un des moyens de faire reculer la violence dans la région. Didier Reynders s’exprimait ainsi, vendredi 24 août à Bukavu, après un entretien qu’il a eu avec le gouverneur du Sud-Kivu, Marcellin Chisambo.

«On ne choisit pas ses voisins, il faut apprendre à vivre avec eux. Plus il y aura des moyens de communication, plus il y aura de l’infrastructure, plus il y aura du commerce, d’activités et de l’échange entre pays voisins, plus on fera reculer la violence», a déclaré Didier Reynders.

Il s’est opposé aussi à l’idée de continuer d’intégrer les hommes issus des différents groupes armés dans les Forces armées de la RDC (FARDC) comme avant.

«Je crois que les solutions du passé ne sont plus praticables. On a voulu intégrer énormément des rebelles, des mutins dans l’armée congolaise. A force d’intégrer des indisciplinés, on a intégré l’indiscipline, donc il faut penser à autre chose», a déclaré Didier Reynders.

Après l’audience que lui a accordée le chef de l’Etat congolais jeudi à Lubumbashi, le vice-Premier belge avait préconisé des sanctions concertées au sein de l’Union européenne ou des Nations unies contre Kigali pour son soutien présumé aux rebelles du M23.

Faisant allusion aux suspensions des aides américaines, allemandes et hollandaises au Rwanda, il avait estimé que des sanctions isolées semblaient être des «effets d’annonce».

Ces pays occidentaux ont suspendu tout ou partie de leur aide au Rwanda à cause de son soutien présumé aux rebelles du M23 comme relevé récemment par un rapport préliminaire d’experts des Nations unies.

C’est depuis fin début mai dernier que les FARDC font face à la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu. Ce mouvement est composé des militaires issus de l’ex-CNDP qui revendiquent notamment l’application des accords signés entre le gouvernement de la RDC et le CNDP, en 2009 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

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