Nord-Kivu: plus de 250 écoles pillées ou incendiées, selon la société civile

Un enfant d’un soldat des FARDC sur la route entre Goma et Rutshuru après la chute de cette dernière cite entre les mains des rebelles du M23, le 10 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Plus de deux cent cinquante écoles ont été pillées ou incendiées lors des combats qui opposent depuis le mois de mai les militaires et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), indiquent des sources de la société civile du Nord-Kivu. Selon elles, d’autres écoles sont occupées par des déplacés.

Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, demande au gouvernement de réhabiliter ces écoles qui se trouvent dans les territoires de Rutshuru, Walikale, Lubero, Masisi et Nyiragongo et de trouver d’autres lieux d’hébergement pour les déplacés.

« Nous considérons qu’il y a plus de deux cent cinquante-quatre écoles qui ont été pillées ou détruites par la guerre. D’autres sont occupées par des déplacés. Et il n’est pas possible que dans ces conditions là, plus de soixante mille élèves puissent retourner dans leurs écoles », explique-t-il.

Selon lui, le gouvernement devrait aussi prendre des mesures pour « sécuriser urgemment » toutes les localités menacées par les rebelles du M23.

Il estime que si toutes ces mesures ne sont pas prises, la rentrée scolaire devrait être reportée au Nord-Kivu.

Toute en reconnaissant ces difficultés, la ministre provinciale de l’Enseignement primaire secondaire et primaire (EPSP), Adele Maheshe, affirme que le gouvernement provincial a déjà pris certaines dispositions.

« Tous les élèves déplacés seront reçus à la rentrée dans des écoles de leurs milieux de refuge. Tous les responsables ont été instruits à ce sujet », annonce-t-elle.

L’Unicef aussi s’inquiète du sort de ces soixante mille élèves qui risquent de ne pas étudier cette année.

L’agence onusienne a prévu de récupérer tous les enfants déplacés qui sont dans des camps, des familles d’accueil ou d’autres sites déterminés. «Ils seront pris en charge parce que parmi eux, la plupart n’ont même pas fini l’année scolaire passée. Ils n’ont pas de bulletins », a déclaré l’administratrice chargée de l’éducation au bureau de l’Unicef/Nord-Kivu, Marcelline Eboma.

Selon la même source, la première chose à faire, c’est de permettre à ces enfants de terminer l’année 2011-2012 par des cours de récupération avant d’être admis dans des écoles d’accueil.

Lire aussi sur radiookapi.net: