La synergie d’ONG féminines de lutte contre les violences sexuelles, dénommée : «Sauti ya mama mkongomani » a rencontré, samedi, l’Avocat général de la République (AGR), Kiabilwa Mavinga, de passage à Goma. Ces ONG lui ont sollicité son implication dans la résolution de nombreuses difficultés qu’elles connaissent dans la lutte contre les violences sexuelles au Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net
Depuis sa création en 2002, la synergie «Sauti ya mama mkongomani » éprouve des difficultés dans l’accompagnement des victimes des viols et la lutte pour l’éradication de ce fléau. Ces difficultés sont liées à plusieurs irrégularités observées dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Des violeurs condamnés et relâchés sans avoir purgé leurs peines, des libertés provisoires qualifiées d’abusives, des peines réduites aux motivations fantaisistes, des corruptions des agents de justice, figurent parmi les faits dénoncés par les ONG membres de «Sauti ya mama mkongomani », dont la dynamique des femmes juristes, devant l’AGR. Cette rencontre visait alors à faire un plaidoyer devant cette haute autorité du système judicaire congolais, explique l’ONG internationale «Action Aid International»/Section RDC, qui encadre cette synergie.
rn«Je leur ai demandé d’être en contact avec les responsables des offices et des juridictions pour qu’ensemble, ils puissent opiner et trouver des solutions. Puisque, sans le concours de la justice, ce fléau risque de s’éterniser. Il n’y a personne qui puisse demeurer insensible. On doit trouver des solutions, puisque c’est un fléau», a déclaré pour sa part M. Kiabilwa.
Les cas des violences sexuelles se sont amplifiés au Nord-Kivu à la suite de la guerre qu’a connue cette province. Selon « Heal Africa », une des structures de prise en charge des survivantes des viols, les statistiques y sont en augmentation ; malgré la cessation des hostilités entre ex-belligérants.