Nord Kivu : vive tension à Nyamilima après pillages par les FARDC

La situation est tendue depuis lundi matin dans la cité de Nyamilima, à plus de 100 kilomètres au nord-ouest de Goma. La population en colère proteste contre les actes répétitifs de pillage et des viols perpétrés par les éléments de l’unité du colonel Jaguar basés dans cette cité. La police locale, débordée, confirme l’information et affirme que le bilan pourrait s’alourdir dans les heures qui suivent, rapporte radiokapi.net

Tout a commencé dimanche soir aux environs de 23 heures (locales) lorsque quelques éléments du colonel Jaguar de la 131è brigade de FARDC se sont livrés au pillage dans certaines habitations du quartier Kisivire de la cité de Nyamilima, affirment les sources locales.
Au moins 20 maisons, confirment les mêmes sources, ont été détruites par ces militaires. Téléphones, argents et autres bien de valeurs n’ont pas été épargnés au cours de cette opération.
La population pris de colère est descendue dans la rue vers 03 heures du matin. Les manifestants, qui utilisaient des projectiles pour exprimer leur ras-le-bol sur ce qu’ils appellent pillages et viols à répétition, ont saccagé le bureau de l’ONG internationale Save The Children. Le bureau territorial de la police a été aussi mis à sac, et tous les détenus ont été libérés par les manifestants.

Les sources locales indiquent que la tension est vive. Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue et la route reste barricadée par les grands arbres et de mottes de pierres placées par les habitants en colère. Les Boutiques, les marchés et les écoles restent fermés. Les habitants de Nyamilima exigent le départ sans délai de la 131è brigade qu’ils accusent de pillage et de viols à répétition.