Des femmes enceintes, des femmes allaitantes, des personnes en situation de handicap et des enfants, victimes des inondations, ont passé une deuxième nuit dehors au quartier Ndanu, dans la commune de Limete. Plusieurs familles sinistrées dorment à la belle étoile, avec leurs enfants, et manquent de tout pour survivre. Ces familles n’ont ni accès à l’eau potable ni à l’électricité.
« On a tout perdu. On ne dort pas. On reste debout du matin jusqu’au soir. Nous manquons de nourriture. Ce n’est pas tout le monde qui a la possibilité de faire des provisions. Je suis enceinte. Je ne sais pas comment les choses vont évoluer », témoigne une sinistrée, désespérée.
Des opérations de recherche
Certaines familles se trouvent encore perchées aux balcons de leurs maisons en étage, tandis que d’autres utilisent des pirogues pour chercher de quoi manger. Pendant ce temps, les ambulances de la Croix-Rouge transportent les corps sans vie retrouvés sous les eaux. Parmi les victimes figure un homme aveugle depuis vingt ans, rapportent des témoins.
Les opérations de recherche continuent, avec des pirogues qui effectuent des navettes pour récupérer d’autres corps qui pourraient encore être submergés.
Face à cette situation critique, les habitants appellent à une assistance humanitaire urgente.
Entre temps, le gouvernement a aménagé quatre sites d’accueil pour les victimes de ces inondations : l’Institut Lumumba, Kitomesa à Ndjili, Kimwenza et le stade Tata Raphaël.
Dans ces sites, elles reçoivent une prise en charge incluant soins médicaux, logement temporaire et nourriture. Le ministère de la Santé y a déployé un dispositif d’urgence.
24 malades ont déjà été évacués vers des hôpitaux pour des soins spécialisés, pour le seul site du stade Tata Raphaël.
Le bilan officiel provisoire fait état de 33 morts.