La situation sécuritaire est préoccupante dans plusieurs localités sur l’axe Mwesso-Pinga dans le territoire de Masisi, à environ 150 kilomètres au nord de Goma. Plusieurs cas d’exactions, d’extorsions et d’embuscades sont enregistrés chaque jour dans les villages et sur la route. Les populations de cette partie du Nord Kivu accusent les FDLR et les Maï Maï réfractaires, mais aussi des militaires FARDC, d’être à la base de ces actes de barbarie et d’insécurité, rapporte radiookapi.net
Des centaines de familles continuent à fuir leurs domiciles à cause de l’insécurité dans les vilages de Kashuga , Kalembe, Malemo, Minjenje, Mpeti, Mera et au-delà. Depuis le mois de mai dernier, indiquent les habitants, la situation est devenue insupportable. Les populations n’ont plus accès aux champs de peur de tomber dans les mains des FDLR, tandis que dans les villages, les FARDC ravissent tout et pillent leurs champs. Selon plusieurs témoignages recueillis sur cet axe, plusieurs personnes ont été blessées par balles et tuées par ces hommes en armes dans les villages et sur ce tronçon routier.
Dans la localité de Pinga par exemple, les populations rapportent que des militaires FARDC basés dans cette zone, pris de colère, sèment une grande panique. Ils tirent, pillent et érigent des barrières pour rançonner a population.
Un habitant de Pinga rencontré à Kalembe témoigne : « Quand j’ai quitté Pinga, nous sommes arrivés à Burayi, nous avons rencontré les FARDC. Ils nous ont dit qu’ils vont nous tuer. Ils ont contrôlé nos poches et ont pris de l’argent.
Le jour où ’il y a eu des tirs, 4 personnes ont été blessées. Les militaires ont tout pris dans notre maison. Ils ont dit qu’ils agissent ainsi parce qu’ils ne sont pas payés et qu’ils vont nous exterminer si leurs salaires ne sont pas payés.»rn rnPar ailleurs, plusieurs sites de déplacés sont remarquables sur tout le long de cet axe routier. Ces familles manquent d’assistance parce que les humanitaires n’ont pas accès dans plusieurs villages.