Quinze (15) membres du collège des fondateurs du RCD, le Rassemblement congolais pour la démocratie, ont décidé de démettre leur président de son poste. Ils l’ont fait savoir dans une déclaration politique rendue publique samedi à Kinshasa. Les 15 membres accusent notamment Azarias Ruberwa de concentrer tous les pouvoirs, de mauvaise gestion des ressources humaines, matérielles et financières du parti, de l’immobilisme dans l’animation des fédérations et d’incapacité de gérer politiquement la période post-électorale. Le concerné, lui, récuse la décision et tient au respect des statuts du parti, rapporte radiookapi.net
Les 15 membres signataires de cette déclaration ont mis sur pied un comité de crise présidé par Trésor Kapuku Ngoy, chargé notamment de la gestion quotidienne du parti.
Cependant, la réaction de l’intéressé n’a pas tardé. Pour Azarias Ruberwa, cette décision qui n’émane pas de deux tiers (2/3) des 40 membres qui composent le collège des fondateurs du RCD, viole les statuts du parti. Par conséquent, elle n’a aucun effet : « Le collège est un organe qui compte plus de 40 personnes.15 personnes qui ne se sont pas réunies formellement, on ne les a pas vues au parti. Elles ont fait un communiqué dans un hôtel de la place pour dire qu’elles désavouaient le président national. C’est des personnes qui, pour des raisons d’ambitions, ont voulu semer la zizanie au départ pour troubler l’événement de la journée d’aujourd’hui parce qu’elles ne voulaient pas cette réussite ».
Tout cela, d’après Azarias Ruberwa, va évidemment à l’encontre des statuts du parti. Pour une matière comme celle-là, il faut, dit-il, au moins les deux tiers, cela fait plus de 30 personnes. Et de fustiger le comportement des signataires de la déclaration : « Je considère cela comme une vaste blague. Je reste le président national du Rassemblement congolais pour la démocratie. Il y a d’autres membres du collège qui ne pensent pas comme eux, nous devons avoir une réunion formelle du collège en début de cette semaine. Ceux qui pensent qu’ils ont à dire, ils vont venir le dire au sein de l’organe, mais pas à l’extérieur. Mais ceci peut arriver dans tous les partis. On a des brebis galeuses qu’on doit récupérer. Le parti prendra toute la diligence nécessaire pour les ramener à la raison et le cas échéant, on prendra des mesures disciplinaires qui s’imposent »