Le nombre de déplacés enregistré les trois derniers mois est estimé, dans la province du Sud Kivu, à 150 000, selon le bureau local Ocha. Des milliers d’entre eux ne sont pas accessibles par les humanitaires, notamment ceux se trouvant sur les axes Hombo-Bunyakiri, Kalehe-Minova et Mwenge Shabunda, rapporte radiookapi.net
Ces nouveaux déplacés fuient les exactions des FDLR et l’imminence de l’opération Kimia 2, affirme Ocha. Certains d’entre eux sont dans des endroits difficiles d’accès à cause de l’insécurité et de l’absence des infrastructures. Et c’est sur l’axe Hombo Bunyakiri qu’est enregistrée la plus grande concentration de ces déplacés, indique la même source. Claude Mululu, chargé des affaires humanitaires à Ocha explique : « En ce moment, on parle de déplacements au nord de Shabunda. C’est dans une zone où il n’y a pas de routes, pas de piste d’atterrissage, et où il n’y a peut-être pas de sécurité nécessaire pour permettre l’action des humanitaires. » Et de poursuivre : « On a parlé de Bunyakiri où depuis plusieurs semaines, on essaie d’organiser l’assistance des vivres et des non vivres aux déplacés. Et nous, on ne peut pas aller distribuer, en sachant que le soir, ou le lendemain, les bénéficiaires se feront piller. »
Pour Claude Mululu, en dépit de leur bonne volonté et de leur disponibilité, il y a des endroits où les humanitaires ne peuvent pas apporter l’assistance aux déplacés. D’où leur appel pour que les autorités puissent assurer un minimum de sécurité sur ces différents axes.