Le Dialogue national sur la gouvernance minière dans le contexte de conflit en RDC s’est achevé, ce jeudi 17 avril à Kinshasa, sur une note d’espoir. Après trois jours d’échanges et de discussions, les acteurs étatiques et non étatiques ont convenu de renforcer les plaidoyers afin que les richesses minières ne soient plus une source d’insécurité, mais qu’elles contribuent à la paix et au développement du pays.
Organisées du 15 au 17 avril, ces assises ont offert un cadre d’échanges aux acteurs du secteur minier pour débattre des défis de gouvernance dans l’Est de la RDC, où les conflits armés persistent.
Les participants ont proposé plusieurs résolutions visant à transformer l’exploitation minière en un levier de stabilité, notamment en mettant fin au phénomène des "minerais du sang", qui alimentent les rebellions et les groupes armés dans la région.
Ils ont appelé les autorités politiques à adopter une politique minière nationale et à mettre en place un plan d’exploitation durable.
Dans le même esprit, les participants ont annoncé leur volonté de mener une diplomatie citoyenne afin de lutter contre l’économie criminelle qui entoure l’exploitation des minerais congolais, comme l’a souligné Patient Bashombe, coordonnateur du Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC.
Ce dernier a également suggéré que les ressources minières puissent être intégrées dans les solutions aux conflits qui ravagent l’Est du pays.
Minerais comme outil de diplomatie et de développement
Les acteurs de la société civile ayant pris part à ce dialogue ont exprimé le souhait que les minerais deviennent un outil de diplomatie, non seulement pour favoriser le développement de la RDC, mais aussi celui de toute la région.
Ils ont également appelé les bailleurs de fonds intéressés par les minerais congolais à engager des discussions directes avec les autorités, au lieu de passer par des intermédiaires qui contribuent à la détérioration de la situation sécuritaire dans le Grand Kivu.
