Le Réseau des associations des droits de l’Homme du Sud Kivu, Radhoski demande le report de la traque imminente des FDLR dans la province du Sud Kivu. C’est la quintessence du message fait à travers une déclaration datée du 11 mai. Radhoski précise que ce report serait une façon de donner une chance de réussite à l’opération Kimia 2, rapporte radiookapi.net
Dans la même déclaration, le réseau sollicite l’avis du parlement national sur la façon dont cette traque sera menée et plaide pour un délai qui serait, à ses yeux, la seule façon de garantir la sécurité des populations civiles pendant cette opération. Le secrétaire exécutif du Radhoski, Tercy Tubibu Leyley explique le bien fondé de cette prise de position : « Si nous on dit qu’on retarde, c’est que la première traque qu’on a menée contre les FDLR au niveau du Nord Kivu n’a pas réussi. On a juste éloigné les FDLR de la frontière de la République rwandaise vers le fin fond de nos forêts. Alors on voulait voir de quelle façon cette traque sera menée. Quelles sont les mesures précises qu’on va prendre cette fois pour que la population civile qui est prise comme bouclier humain aujourd’hui ne puisse pas subir ce que la population du Nord-Kivu a subi », s’interroge M. Tubibu
Dans sa déclaration, Radhoski prend aussi à témoin la Monuc et d’autres organisations internationales de la présence de certains criminels dans cette opération Kimia 2.
Réagissant à cette déclaration, le gouverneur du Sud-Kivu précise que la Société civile a été associée aux efforts de sensibilisation sur les opérations militaires prochaines et qu’elle avait promis de les soutenir. Il s’étonne maintenant que l’un des membres de cette même société civile en demande le report.