Le vice-ministre des Mines, Godard Motemona a plaidé, jeudi 17 octobre, pour l’exclusion du cobalt congolais dans la liste 2024 du Département de travail des Etats-Unis d’Amérique.
Il a mené ce plaidoyer lors de la Table ronde organisée par le Cobalt Institute à l’hôtel Hilton de Kinshasa, en présence de nombreux opérateurs du secteur minier, tant publics que privés.
Cette rencontre a porté sur la problématique de l’inclusion du cobalt congolais dans la liste 2024 des biens produits par des enfants ou par le travail forcé, établie par le Département du travail américain.
À l'issue de ces échanges, le vice-ministre des Mines, Godard Motemona s'est dit convaincu que Cobalt Institute saura porter la voix de la RDC, en tenant compte des informations éclairées et des efforts déployés pour assurer des pratiques éthiques et responsables dans l'exploitation du cobalt.
« Avec cette attitude, le Département du travail des Etats-Unis vient d’anéantir tous ces efforts que nous avons consenti dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et la traçabilité de nos ressources minières. Je tiens et j’insiste que cobalt institute soit notre avocat pour que la vérité soit rétablie », a-t-il fait savoir.
De leur côté, des experts du secteur minier congolais ont estimé que le Département américain de travail a pris sa décision sur la base d’un cas isolé, ne reflétant pas la réalité générale du secteur minier congolais.
Ils ont en outre déploré la méthodologie employée, ayant conduit à cette conclusion sans prendre la peine de visiter les sociétés industrielles exploitant le cobalt et d’autres minerais, dont les installations respectent des normes internationalement reconnues en matière de pratiques éthiques et de conditions de travail.
Ces discussions ont connu la participation de la cheffe de division pour la zone africaine du département du travail des États-Unis, Chanda Uluca.