Ces opérations ont eu lieu à l’hôpital général de référence d’Uvira, au Sud-Kivu. Les médecins italiens resteront dans cette cité jusqu’à la semaine prochaine, l’objectif étant de soigner le plus possible des cas de déformation faciale et de bec de lièvre, pour un coût modique de 20 dollars par opération, rapporte radiookapi.net
Mais dans un milieu pauvre comme celui d’Uvira, il n’est pas toujours facile de réunir cette somme. Ce qui pousse certains parents à hésiter d’envoyer leurs enfants pour cette opération.
Ramazani Adolphe, un sensibilisateur qui travaille avec l’Eglise catholique, s’en est rendu compte. Il sillonne les collines et les vallées. Objectif : convaincre les parents de profiter de la présence de l’équipe médicale italienne pour faire changer la vie de leurs enfants. « Quand vous arrivez dans des milieux comme Makobola, des milieux très reculés, vous parlez de l’opération, les gens comprennent cela d’une autre façon. Ils croient que ça peut leur coûter énormément cher, alors qu’ils ont des chèvres qu’ils peuvent vendre pour sauver la vie de leurs enfants », rapporte-t-il.
Le petit Roger lui, un bec de lièvre, a de la chance. Il vient de Baraka, à près de 110 kilomètres d’Uvira. Sa famille a pu réunir les 20 dollars. « J’ai amené mon fils Roger. J’ai appris qu’il y a des médecins qui soignent, il a la lèvre fendue. Je l’ai amené pour qu’il soit soigné », a expliqué son père.
