La loi sur l’amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels commis dans l’Est de la RDC n’est pas passé ce jeudi au Sénat. Au cours d’un point de presse, le sénateur Henri Thomas Lokondo justifie ce blocage par le fait que la loi ne peut être générale en incluant les infractions politiques. Selon lui, il faut rester dans le cadre de la conférence de Goma sur la paix. Ce qui a poussé la majorité de sénateurs à ne pas adopter cette loi, constate radiookapi.net
Selon le sénateur Henri Thomas Lokondo, cette loi fera l’objet d’un autre examen à la commission mixte paritaire Sénat-Assemblée nationale. En cas d’une persistance des divergences, c’est la chambre basse qui tranchera : « Il y avait des divergences. Certains considéraient que l’amnistie doit être générale et concerner toutes les provinces où il y avait des problèmes, en Ituri, au Bas Congo, les autres parlaient même de Kinshasa, au Katanga, et un peu partout, alors qu’on voulait se conformer aux résolutions de la conférence de Goma, que nous avions adopté, et qui demandait seulement, dans un premier temps, qu’on mette en place les lois sur l’amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels pour le Nord et le Sud Kivu. Mais, il y a d’autres qui étaient intransigeants, tenant coûte que coûte qu’on puisse élargir, globaliser la loi, et ceux là qu’ils parlaient même d’intégrer les infractions politiques et d’opinion. C’est fondamentalement ça les points de divergences. Et je répète, c’est la démocratie. C’est malheureux, moi j’aurai voté pour la loi, mais elle n’est pas passée. »