Une délégation de la Monuc conduite par la représentante spéciale adjointe Leila Zerrougui s’est rendue sur place ce jeudi pour s’informer de la situation. Les conditions sécuritaires et humanitaires restent alarmantes à Kiwanja, comme dans tout le chef lieu du territoire de Rutshuru, à 80 kilomètres au Nord de Goma, rapporte radiookapi.net
Dans la cité de Kiwanja, on remarque une certaine mobilité. Quelques familles commencent à regagner leurs domiciles pendant que d’autres se dirigent vers des points qu’elles estiment plus sécurisés. Une centaine d’habitants, en majorité des jeunes, restent encore cantonnés à la base de la Monuc pour fuir les exactions des hommes en uniforme.
Ces personnes témoignent que beaucoup d’entre eux ont été sommés de vider ce site jeudi par les autorités locales du CNDP. Ce jeudi matin, quelques familles sont retournées encore sur ce site, craignant pour leur sécurité dans les villages. Ils sont pour la plupart venus des groupements de Jomba, de Binza et d’ailleurs, et vivent sans assistance, exposés aux intempéries.
rnAu cours d’une courte visite à l’hôpital de Rutchuru, la représentante spéciale adjointe a reconnu que la situation de Rutchuru est encore difficile. Leila Zerrouguirna également promis que la Monuc fera de son mieux pour que cette population soit assistée en aides humanitaires : « la situation humanitaire est très difficile. Ce qui est encourageant, ce qu’il y a des médecins ici et médecin sans frontière. Ocha est entrain d’organiser l’aide parce que, maintenant qu’il n’y a pas de combats, c’est plus facile de le faire. Mais l’accès est difficile. Je crois qu’il faudra vraiment renforcer l’appui à ces populations. »
Sur le plan sanitaire, les responsables de l’hôpital de Rutshuru ont signalé l’apparition d’une épidémie de cholera dans cette zone, ainsi que d’autres maladies liées aux intempéries.