Tunda: violences sexuelles, une ONG dénonce l'attitude des autorités administratives et judiciaires locales

Six filles, des mineures, ont été violées, début juillet, dans la localité de Tunda, territoire de Kibombo, dans la province de Maniema. Leurs bourreaux identifiés ont été libérés par la suite après paiement des amendes, en argent et en nature, aux autorités administratives et judiciaires locales. L’ONG Action humanitaire pour la paix et le développement (AHUPADE) dénonce ce comportement, rapporte radiookapi.net

Cette ONG accuse donc ces autorités de procéder à des arrangements avec les auteurs des viols pour protéger ces derniers. Selon Sylvestre Lokonga, chef d’antenne de AHUPADE et infirmier traitant des victimes à l’Hôpital général de Tunda, à 120 kilomètres à l’est de Kibombo, les six filles étaient âgées entre 11 et 14 ans. Elles ont été violées pendant la période du 6 au 12 juillet, dans différentes localités de la chefferie des Ankutshu. Leurs bourreaux, précise la source, ont dû payer entre 5 000 et 22 000 francs congolais en plus des chèvres ou des vélos. Les bénéficiaires de ces amendes, les greffiers et les chefs de poste d’encadrement administratifs recommandaient en revanche aux parents des victimes de terminer l’affaire à l’amiable avec les incriminés. Cette situation a révolté le président de l’ONG AHUPADE, Pierre Katako. Ce dernier a ainsi demandé à l’ONG Avocats sans frontières dont son organisation est partenaire, d’organiser sans délai des audiences foraines spéciales en matières de violences sexuelles comme cela l’a été il y a deux ans à Kalima.