Sydney : JMJ, 12 jeunes, dont un Congolais, déjeunent avec le Pape

Délégation congolaise à Sydney

Délégation congolaise à Sydney

Le Pape Benoît XVI a déjeuné ce vendredi midi à l’archevêché de Sydney avec 12 jeunes, représentants tous les continents. Parmi eux, Jean Fabien Muaka Baloza, un Congolais de 29 ans.

Jean Fabien Muaka donne ses impressions après son déjeuner avec le Pape : « Le déjeuner avec le pape s’est bien passé. Et, c’est un moment d’encouragement. De joie d’abord, puisque personne ne pouvait le penser, mais on a été choisi. Et c’est une expérience de foi avec le Saint Père. Nous sommes vraiment très contents, et nous nous réjouissons tous puisque c’est formidable. Notre conversation, c’était comme [avec] un père de famille. Il a été à l’écoute, et il a porté sa bénédiction sur nous. »

Selon Jean Fabien Muaka, la conversation avec le pape a porté essentiellement sur la jeunesse et ses difficultés : « Il sait que c’est difficile, en tant que jeunes, puisque les jeunes « mouvent », les jeunes changent. Et il nous a rappelé que c’est sur nous que repose l’église de demain. Au moins, ce que nous pouvons transmettre aux autres, c’est que nous sommes les piliers de l’église. C’est ainsi qu’il a préféré nous rencontrer particulièrement et nous soutenir dans cette charge. [Nous avons parlé de] certaines expériences de tout un chacun de nous, d’un pays à un autre. L’expérience de chacun, dont la difficulté des jeunes d’organiser l’église. Puisqu’ils disent que l’esprit saint est en nous, l’église doit changer. Et l’église est butée à certaines difficultés, certaines normes catholiques. Alors, il nous a demandé d’être courageux, [affirmant] qu’il est là et qu’il nous soutient. »

Pour Jean Fabien Muaka, cette rencontre avec le pape est une bénédiction, autant pour lui que pour toute sa famille : « Vraiment c’est une surprise, un pèlerinage de foi. C’est ma première participation, et c’est la première fois que j’emmène une équipe de notre archidiocèse ici, et c’est la première fois qu’on est choisi. C’est une bénédiction. C’est une longue histoire si je dois raconter comment j’ai été invité. Nous étions venus. Le même jour, nous sommes partis à Bathurst, puisque c’est là que nous avions notre pré-JMJ. Et de là, il y a un évêque qui n’avait pas répondu à l’appel. Nous étions là en tant qu’Africain, et l’unique groupe africain qui était à Bathurst. Et l’équipe d’organisation a demandé si nous pouvions remplacer nos frères congolais de Brazzaville qui n’étaient pas là. Alors on a écrit à l’archevêque qui était très content. Il a aussitôt répondu. On a reçu l’information du pape qui nous a écrit lui-même, invitant le Congo. Ma famille n’en revenait pas. Vraiment, nous sommes une famille bénie. »

Après cette première visite au JMJ, et après avoir vu le pape pour la première fois, Jean Fabien dit prendre conscience que l’église existe et que l’esprit est avec elle : « L’esprit nous pousse davantage à nous rapprocher de la demeure de Dieu. Aujourd’hui, je me suis rendu compte qu’il est possible de créer un monde sans frontières, puisque toute nation, tribu, peuples et langue, se réunissent aujourd’hui à Sydney. On peut se saluer dans des langues différentes, mais tous, nous entendons ce que disent les autres. Je me dis que c’est un évènement de l’esprit saint. Et aujourd’hui, nous nous sommes dit que l’église est universelle. »

Jean Fabien Muaka conclut par inviter le pape en Afrique : « Ça a été aussi une de mes demandes, que le pape vienne se rendre compte de certaines réalités éducationnelles en Afrique. On a vraiment besoin de son influence en Afrique, puisque qu’en Afrique centrale, c’est au moins 90% [de la population] qui sont catholiques. Alors, il faut qu’il vienne. »