Kananga : le maïs toujours rare sur le marché

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La crise de maïs persiste malgré l’arrivée dans la ville de plusieurs wagons contenant des sacs de cet aliment de base des Kasaïens. Les habitants éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionner. Pourtant, les autorités provinciales se démènent pour rendre cette denrée accessible, indique radiookapi.net

Marie Tupete est devant le dépôt de maïs situé près de la gare. Dans sa vanne, elle tamise un meka de maïs (Ndlr ; appellation d’une mesure de cette denrée équivalant 10 kg, au Kasaï) qu’elle a pu se procurer difficilement. « Je n’ai pu avoir qu’un seul meka », explique-t-elle. Un autre habitant se plaint : « Dans les dépôts, les prix changent. Au lieu de 700 Fc, nous achetons à 1000 Fc ».

A côté de Mme Tupete, des centaines de personnes sont à la quête de cette denrée. Dans la ville, quelques rares dépôts ont le privilège de vendre la mesure à 700Fc, en accord avec les autorités politico-administratives. Certains policiers qui encadrent la vente, en font leur affaire. « Des policiers étaient là avant. Il fallait les corrompre pour avoir du maïs. Heureusement, le gouverneur est passé par ici, il les a fait arrêter tous et l’ordre est revenu », témoigne un homme.

Pour ceux qui sont impatients, ils doivent débourser plus de 1 500 Fc pour un meka, dans un marché parallèle dont l’information se transmet de bouche à oreille. Car, le maïs a disparu dans les marchés traditionnels.
Les autorités provinciales, quant à elles, promettent l’arrivée d’autres wagons et insistent sur le respect de longues files devant les dépôts. Pour les agronomes, cette période de crise risque de durer jusqu’à la prochaine récolte, dans trois mois. La province ne peut faire face à la demande. La seule issue, selon eux, c’est l’importation.