Le CNDP a annoncé ce jeudi sa participation prochaine aux activités de la cellule de désengagement de la sous-commission militaire et de la commission technique mixte paix et sécurité.
Cette annonce du CNDP a été faite à la presse locale à l’issue d’une communication de l’abbé Apollinaire Malu Malu, aux membres de la commission. Le coordonnateur du programme Amani a transmis les arrêtés portant désignation des membres des structures provinciales du Nord et Sud-Kivu, de la sous commission militaire mixte à la commission technique mixte paix et sécurité du programme Amani
Le CNDP se dit satisfait de la mise en place de ces structures. Mais, il relève tout de même certaines irrégularités dans ces arrêtés. René Abandi, porte parole du CNDP, explique la position de son mouvement : « Je crois que nous venons, à chaud, de recevoir la surprise. C’est parce que le nom du général Laurent Nkunda était proposé, et il n’est pas sorti. On a mis à pourvoir. Ce n’est pas ce qu’on avait demandé, ni ce à quoi on s’attendait. Je suis heureux de voir qu’au moins d’autres cellules ont été constituées, et qu’elles vont se mettre au travail. »
Pour le coordonnateur national du programme, l’Abbé Malu Malu, il n’y a plus de raisons que les groupes armés engagés dans le processus de paix constituent des blocages dans le désengagement de leurs troupes respectives : « Nous étions jusqu’à présent dans le cessez-le-feu. Le désengagement, c’est laisser des espaces importants entre les différents groupes. Je peux vous assurer que quiconque va encore essayer de s’aventurer, on doit le contraindre à ne pas violer cela. Mais les commissaires sont devant un défi. Qu’ils nous emmènent d’abord ce plan de désengagement, et qu’on passe au désengagement. Pour le moment, nous attendons un signe fort de la commission technique mixte paix et sécurité. Ce sont eux qui doivent donner le ton. Et je peux vous dire qu’il faut qu’ils laissent suffisamment d’espace pour qu’on ne puisse plus entrer dans un jeu de provocation, parce que la population en a marre. »
Ces arrêtés du ministre d’Etat en charge de l’intérieur, décentralisation et sécurité ont été remis individuellement aux membres des groupes armés. Mais, cela, en l’absence des forces fédéralistes républicaines, FRF, du Sud-Kivu.