Les membres de la commission conjointe de suivi de l’accord de Nairobi, présidée par l’Union Européenne, ont assisté mardi pour la première fois à cette cérémonie de sortie des ex-combattants du centre. Une soixantaine de démobilisés viennent de terminer une formation d’environ 45 jours. Ce qui porte à 499 le nombre total des ex-combattants hutus rwandais et leurs dépendants rapatriés par la section Desarmemnt, Démobilisation, Réinsertion, Rapatriement et Réintégration (DDRRR) de la Monuc, rapporte radiookapi.net
Ces ex-combattants sortis du centre d’instruction et de réinsertion de Mutobo au Rwanda sont âgés de 15 à 30 ans. Durant leur formation, ils ont suivi des leçons d’éducation civique, d’alphabétisation et de création d’entreprises. A l’occasion de la cérémonie de leur sortie au centre de Mutobo, ces ex-combattants ont révélé aux membres de la commission conjointe que beaucoup d’autres combattants, restés dans la brousse en RDC, sont prêts à rejoindre le processus DDRRR.
Mais, ils sont confrontés à des difficultés pour atteindre les sites de transit, à cause de la présence des barrières érigées par des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Selon eux, les FARDC ne facilitent pas leur retrait. A ces barrières, ils sont l’objet de tracasseries. Ce qui oblige certains combattants à retourner en brousse. Ce que nie le colonel Delphin Kahimbi, commandant second en charge des opérations à la 8e région militaire. Selon lui, les FARDC ont un message clair et facilitent désormais le processus de désarmement de ces combattants.
Ces démobilisés demandent à la Monuc de contacter d’autres combattants et de rapprocher les sites de réception DDRRR des fiefs des FDLR, pour faciliter leur entrée dans le processus de désarment, démobilisation et relocalisation.
Notons que, le président du groupe conjoint de suivi des accords de Nairobi, Jean Michel Dumond, s’est montré rassurant quant à l’évolution processus DDRRR. Pour lui, beaucoup de progrès ont été réalisés depuis les accords de Nairobi en novembre dernier.