Convoquée le 16 juin dernier, cette session se clôture dans 12 jours. Sur les 12 matières inscrites à l’ordre du jour, deux lois seulement ont été votées. Plusieurs arriérés législatifs sont encore en suspens. Cependant, le rapporteur général de la chambre basse rassure quant à l’avancement des travaux en commissions, et promet une plénière mardi prochain, rapporte radiookapi.net
De l’avis de nombreux députés de l’opposition, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale n’a rien d’extraordinaire : « C’est comme si elle était convoquée juste pour traiter des lois sur la décentralisation. Pourtant, des questions relatives à la validation des pouvoirs et la motion de défiance contre le ministre des Hydrocarbures pouvaient être débattues en plénière, sans attendre les lois supposées prioritaires », affirment certains.
Parmi ces députés, Lisanga Bonganga pense que le bureau de l’Assemblée évite des questions embarrassantes comme cette motion de défiance, et le contrat entre la SNEL et la firme canadienne MagEnergy.
Néanmoins, le rapporteur général, Grégoire Katende, rassure sur la tenue d’une plénière mardi prochain : « Les travaux en commission paritaire se font des journées et des nuits entières. D’ici samedi, nous en terminons avec le bloc des lois de la décentralisation. Et nous projetons convoquer la plénière pour voter ce bloc de lois mardi prochain. »
Depuis sa convocation, la session n’a voté que deux lois : l’une sur le conseil supérieur de la magistrature, et l’autre sur la protection des droits des personnes vivant avec le VIH/Sida. Il reste encore les rapports des commissions mixtes paritaires portant notamment sur les trois lois de la décentralisation et la loi sur l’amnistie.
Pour le député Alexis Takizala de l’AMP, tout un mois au cours de la session ordinaire de mars a été perdu sans rien faire : « Et maintenant, on veut se rattraper en organisant des marathons », s’inquiète-t-il.