Matadi : les musiciens déplorent le manque de promotion de leurs œuvres

fête de la musique

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Ce 21 juin, les artistes du monde entier célèbrent la fête universelle de la musique. Pendant ce temps, dans la province du Bas-Congo, les musiciens éprouvent de sérieuses difficultés de promotion de leurs œuvres discographiques, rapporte radiookapi.net

L’artiste mucisien Kitsusu Mabiala fait le diagnostic de la musique de sa province : « Le Bas Congo manque de producteurs pouvant soutenir les musiciens. Lorsque tu produis une chanson sur cassette, il est difficile d’avoir un soutien pour la mettre sur le marché discographique. Le Bas Congo regorge d’opérateurs économiques. Mais ces derniers n’ont pas de volonté d’aider les musiciens dans ce sens. Ce qui fait que la province ne progresse pas sur le plan musical »

Pour cet artiste musicien, la musique est aussi un facteur de développement d’une province. Cependant, dans une ville comme Matadi, aucun musicien n’émerge, constate-t-il. Kitsusu Mabiala sollicite le soutien des autorités aux musiciens et orchestres, de Kasangulu à l’océan.

A l’occasion de cette fête de la musique, plusieurs manifestations sont organisées tant à Kinshasa que dans les provinces. Des feux d’artifices, par exemple , ont été utilisés vendredi dans la capitale pour marquer cet événement. Le deuxième festival international du jazz s’ y est tenu toujours vendredi. La RDC a toujours été considérée comme le porte-étendard de la musique en Afrique , selon certains experts en musique.

Chez Temba : un exemple de promotion musicale

Pour certains producteurs contactés, la non assistance constatée des musiciens est le résultat de l’incompréhension qui existe entre les deux parties, c’est-à-dire l’artiste musicien et le producteur . C’est l’avis du groupe Chez Temba qui classe la musique comme matière première. Ce groupe congolais qui possède déjà 37 boites de nuit en Afrique vise d’en ouvrir une autre dans deux mois en Angola.
Ira Tshomba, le gérant de chez Temba affirme avoir produit à l’époque presque tous les musiciens congolais. Mais par la suite, soutient-il, il y a eu incompréhension entre le producteur et les artistes. « Dans d’autres pays, là où la musique congolaise est peu connue, il est difficile de gagner ce qu’on espérait au départ, alors que l musicien vous impose la totalité de ses droits. A ce moment, quand vous êtes perdant deux ou trois fois, ça n’est plus intéressant », explique Ira Tshomba.