Selon cette société civile, une nouvelle milice est entrain de se former dans ce territoire. Elle dénonce aussi le recrutement des jeunes et enfants par certains groupes armés actifs dans cette province. Selon le président de la société civile, ce recrutement se fait depuis deux semaines maintenant dans les villages Kasindi et Kisima, en collectivité Rwenzori, rapporte radiookapi.net
Pour Omar Kavhota, président de la société civile, le recrutement par les groupes armés et la naissance de cette milice constituent une menace à la sécurité de ce territoire. Cette pratique, poursuit-il, peut avoir de répercutions négatives sur l’avancement du processus de paix du Programme Amani : « C’est une nouvelle milice qui pose des actes ignobles. Et il y a un mouvement de recrutement de jeunes dans le territoire de Beni. Cette zone est le fief des Maï-Mai Kassidiens, des Maï-Maï Rwenzori et des Maï-Maï Burondu. Nous estimons que, comme tous les acteurs de ces groupes armés se sont engagés pour la paix à travers le programme Amani, les responsables de ces groupes armés doivent nous aider à retrouver une paix effective et durable. Nous interpellons le gouvernement provincial et le programme Amani à considérer avec sérieux ce que nous dénonçons, et à s’impliquer au retour de la paix définitive et durable en faveur de la population longtemps meurtrie par la guerre. »
Pour sa part, Didier Bitaki, porte-parole des Maï-Maï Kassidiens, un des groupes armés cités, parle plutôt d’une mauvaise interprétation. Il affirme qu’il s’agit d’un regroupement et non d’un recrutement. C’est depuis le début du mois de mai, précise-t-il, qu’ils ont procédé à la sensibilisation et au regroupement de leurs hommes en vu du brassage.
