Kananga : la Caritas se plaint du refus des expulsés de rester dans le site d’accueil

L’expulsion des congolais d’Angola se poursuit. Vendredi, 83 expulsés ont été enregistrés par la Caritas-Luiza. Selon le responsable de cette structure, avec ces dernières expulsions, le nombre d’expulsés d’Angola à Luiza passe à plus de 1.200 personnes. L’abbé Trudon Mavudi ajoute que ces personnes vulnérables refusent de rester dans des sites d’accueils qui ne remplissent pas des conditions minimales pour le transit, rapporte radiookapi.net

Le responsable de Caritas-Luiza explique : « Nous n’avons ni nourriture, ni eau, ni bâches. Quand nous leur demandons d’être dans un coin, ils n’acceptent pas parce qu’ils ne reçoivent pas une toute première aide d’intervention. C’est ainsi que le plupart sont allés dans des familles d’intervention. La difficulté, c’est qu’ils vont s’habituer à de petites familles qui souffraient déjà. Il y a les premier problème de soins de santé. Comme ils sont sortis pieds gonflés, affamés, ils n’ont pas de nourriture. La plus grande difficulté est que, cette fois-ci, le refoulement est très dur. Selon le témoignage du capitaine de la PLC Luiza, qui vient de la frontière, cette fois-ci le refoulement est très compliqué parce que la plupart des expulsés sortent sans habits, sans rien à la main. Ils ocntinuent à venir nombreux, et surtout, ils nous disent que le refoulement va aller jusqu’à septembre. »

Face à cette situation, l’administrateur du territoire de Luiza, appuyé par le gouvernement provincial, compte prendre des dispositions pour l’accueil de ces expulsés. Entre temps l’OMS vient de renforcer le programme élargi de vaccination du territoire, pour la création des postes de vaccinations des enfants, aux portes d’entrée de ces expulsés.

A Aveba, l’ONG internationale luthérienne distribue des aux déplacés

L’ONG internationale luthérienne, LWF, distribue depuis ce samedi, 93 tonnes des vivres à plus de 12.000 personnes déplacées à Aveba, à environ 80 kilomètres au sud de Bunia. Ces personnes venues notamment des localités de Tcheyi, Bukiringi et Kamatsi, avaient fui les affrontements en février dernier entre les FARDC et les miliciens du FRPI. Selon le coordonnateur local de LWF, ces vivres proviennent du Programme Alimentaire Mondial et sont constitués de farine de maïs, de haricot, du sel et de l’huile végétal.