Goma : arrestation des civils lors du recensement des Forces armées de la RDC

Femmes FARDC

Femmes FARDC

Au moins 12 civils dont 5 femmes qui se faisaient passer pour des militaires ont été arrêtés jeudi, par la 8ème région militaire. Ce coup de filet est intervenu lors des opérations de recensement des effectifs des Forces armées congolaises effectuées depuis cette semaine à Goma, par la mission sur la reforme du secteur de la sécurité en RDC, Eusec. Ces civils déclarent avoir été tous recrutés par un officier supérieur, responsable de la base logistique, dans le but de justifier les effectifs de ses unités, indique radiookapi.net

Tous ces civils arrêtés étaient habillés en tenue militaire. Parmi eux figurent des épouses de militaires. Ils étaient tous alignés dans la rangée des FARDC en vue de se faire identifier. Le colonel Delphin Kahimbi, commandant adjoint de la 8ème région militaire explique : « Comme par surprise, j’ai vu quelqu’un que l’image ne montrait pas qu’il était militaire. Et ça m’a directement poussé à procéder à un contrôle systématique. Et voilà, sur 50 personnes nous avons eu au moins 12 fraudeurs. Ce sont des gens qui viennent directement répondre ou couvrir les fictifs, qui n’ont jamais fait l’armée, qui n’ont jamais porter des tenues, sauf il y a 3 jours en prévision du contrôle biométrique. »

Aucun des civils arrêtés n’a nié avoir voulu intégrer l’armée par la fraude. Une femme, épouse d’un militaire affirme : « On nous a dit que si on avait besoin de se faire recenser, que nous puissions venir ici. Ils nous ont promis qu’après, nous allons subir une formation militaire. Et c’est justement en venant pour être recensé que nous nous retrouvons actuellement dans cette situation. »

Les 12 civils et le colonel responsable de la base logistique, accusé de ce recrutement ont été acheminés au bureau de renseignement militaire T2 avant leur transfert à l’auditorat militaire.

Butembo : les Maï-Maï sensibilisés au brassagernL’application de l’Acte d’engagement de Goma et le Programme de démobilisation, désarmement et réinsertion, était au centre d’une rencontre entre les leaders Maï-Maï et l’administrateur du territoire de Lubero.
Au cour de cette réunion tenue mercredi dernier, le général Vita Kitambala, leader des Maï-Maï Kasidien, a déclaré qu’il est temps que les combattants soient cantonnés dans un seul centre avant d’aller au brassage.
Le major Malambo du Pareco de la Fontaine, par contre, pose des conditions avant son adhésion au programme DDR : que l’Etat congolais rapatrie tous les combattants étrangers et qu’il évite le favoritisme dans la nomination des commandants des unités militaires dans la province du Nord-Kivu