Dans un communiqué rendu public mardi, deux associations de défenses des droits de l’Homme au Katanga déplorent l’attitude affichée par la cour militaire du Katanga dans l’examen de ce dossier. Ce dernier oppose le ministère public à l’ancien chef de guerre Kyungu Mutanga, alias Gédéon. Pour l’ASADHO et le CDH, la juridiction militaire du haut Katanga adopte une attitude de complaisance, rapporte radiookapi.net
Ces ONG exigent que le dossier soit transféré à la Cour pénale internationale. Selon elles, la justice congolaise ne manifeste pas la volonté de mener véritablement les poursuites contre ce seigneur de guerre. Gédéon est notamment accusé de crimes contre l’humanité.
Timothée Mbuya, vice-président de l’Asadho/Katanga : « Nous avons constaté une certaine inimitié entre le président du tribunal militaire de garnison de Dibushi et les avocats de la partie civile. Mais la chose qui a le plus retenu notre attention, c’est plutôt le fait que le tribunal militaire de garnison du Haut Katanga a rendu un jugement en date du 9 septembre 2006, dans une affaire plue ou moins semblable celle qui est aujourd’hui devant la même juridiction. Et lors de ce jugement, [l’accusé] a été purement et simplement libéré. 38 personnes poursuivies pour mouvement insurrectionnel Maï-maï ont été acquittées. Donc, le mouvement du seigneur de guerre Gédéon. Notre crainte est qu’aujourd’hui Gédéon soit acquitté purement et simplement. »
Kyungu Mutanga Gédéon est poursuivi pour mouvement insurrectionnel, crime contre l’humanité, meurtre et pillages.