Kinshasa : Journée nationale de l’enseignement, la morosité

Le 30 avril est une journée consacrée en RDC à la commémoration de l’enseignement national. Cette année, la fête n’est pas au rendez-vous, du moins pour la plupart des enseignants interrogés. Reportage de radiookapi.net

La journée est chômée et payée sur toute l’étendue du pays dans le secteur de l’enseignement national, tous secteurs confondus. Par le passé, beaucoup de manifestations étaient organisées. Un tour fait dans quelques écoles de la capitale à la veille de cette journée a laissé transparaître cette année un climat de morosité presque général. Pour la plupart des enseignants interrogés, l’heure n’était pas à la fête. Et pour cause : le salaire d’avril n’est pas encore payé et ceux des mois de février et mars ont été rabattus. A cette morosité dans le monde des enseignants s’ajoutent les conditions de travail dans lesquelles sont placés enseignants et élèves. A l’EP 2 Cosbaki, une école primaire publique, si toutes les classes sont pourvues de bancs, les installations sanitaires sont dans un état déplorable. La cour de recréation, elle, est envahie par une touffe d’herbes sauvages. A l’ Institut Technique Diangenda, une école kimbanguiste, située a coté d’une rivière appelée communément ‘Mayi ya ngunza” dans la commune de Ngiri Ngiri, la situation n’est pas meilleure. Premier spectacle : toutes les classes sont inondées, conséquences des dernières pluies. Renseignements pris, l’école a déjà perdu beaucoup de dossiers scolaires, beaucoup de ses matériels didactiques et autres objets de valeur du fait de ce phénomène d’inondations. Ensuite, chaque fois qu’il pleut, l’école ferme carrément ses portes.

Une exception parmi les écoles visitées de la même municipalité de Ngiri Ngiri, l’Institut Technique Commercial. Réhabilité par la société de la téléphonie cellulaire Vodacom, cet établissement scolaire présente quand même un autre visage. Mais c’est plus loin, au centre ville et principalement dans les écoles conventionnées catholiques, que les conditions d’études sont de loin meilleures que dans les autres réseaux. C’est le cas du Collège Boboto et des Lycées Motema Mpiko et Bosangani.