Le procès sur l’assassinat du journaliste Serge Maheshe a repris lundi à la cour militaire de Bukavu. Au début de l’audience la cour a constaté l’absence du prévenu Freddy Bisimwa dans la salle. Une lettre provenant de la direction de la prison centrale a annoncé son refus de comparaître. Le président a décidé d’envoyer un OPJ à la prison pour sommer le prévenu de se présenter au tribunal. L’OPJ a pu ramener le prévenu à l’audience et le procès a continué. En substance il était question que les 2 présumés assassins disent dans quelles circonstances les noms des présumés commanditaires leur avaient été dictés par les 2 magistrats de l’auditorat militaire, comme ils continuent de l’affirmer, rapporte radiookapi.net
Les deux présumés assassins ont continué à soutenir que les noms des deux présumés commanditaires leur avaient été dictés par deux magistrats de l’auditorat avec la promesse de la libération. A la question de savoir quand et dans quelles circonstances les magistrats leur avaient dicté ces noms, les prévenus ont manqués de cohérences. Les avocats de la défense, continuent pourtant de s’en tenir à la version de leurs clients.
Il a été aussi question des militaires qui habitaient pas très loin de là et qui, selon les dires de deux présumés commanditaires, sont arrivés sur les lieux après quelques minutes. Répondant à une question de la cour, Serge Muhima répondra que ces deux militaires qui avaient été arrêtés le soir du crime correspondent plus aux assaillants qui avaient tiré sur Serge Maheshe, que les deux présumés assassins présentement aux arrêts.
A ceci, le premier président a rappelé aux prévenus qu’ils avaient tous participés à la reconstitution des faits en première instance. Et qu’à ce moment-là, les présumés commanditaires n’avaient pas émis de doutes sur la présence des présumés tireurs.
La prochaine audience aura lieu mercredi 23 avril.