Le 24 février, l'Accord-cadre d'Addis-Abeba a totalisé 12 ans d’existence.
Signé en 2013, cet accord vise à promouvoir la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs, en mettant l'accent sur la résolution des conflits armés et la protection des droits humains.
12 ans après sa mise en place, le Mécanisme national de suivi de l'Accord (MNS) exprime sa profonde consternation face à la recrudescence de la violence dans l'Est du pays.
Dans une déclaration faite lundi 24 février, il déplore l'occupation des villes de Goma et Bukavu, dans le Nord et le Sud-Kivu, par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, un fait qui ternit cet « accord de l'espoir ».
Le MNS dénonce des crimes graves dans les zones sous occupation, notamment des massacres, des exécutions sommaires, des enrôlements forcés d'enfants, des viols, y compris sur des enfants en bas âge, et des actes de génocide contre des groupes ethniques congolais spécifiques.
Le MNS salue la résolution 2773 du 21 février 2025 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à l'intensification des efforts pour rétablir la paix en RDC.
Le MNS appelle les garants de l'accord-cadre à convoquer d'urgence la quadripartite SADC-CIRGL-EAC-CEEAC et un sommet du Mécanisme régional de suivi pour évaluer le respect des engagements et envisager des sanctions contre les contrevenants.
Il se félicite également des condamnations du Conseil de sécurité concernant l'occupation de certaines villes congolaises par l'AFC/M23 et exige son retrait immédiat.
Le MNS recommande à la MONUSCO d'utiliser sa Brigade d'intervention (FIB) si les groupes armés refusent de se retirer du sol congolais et encourage la RDC à exercer son droit légitime à la défense, y compris au-delà de ses frontières si nécessaire.
Enfin, il appelle le Rwanda à reprendre de bonne foi le processus de Luanda et le M23 à se soumettre au cadre du processus de Nairobi.