Bienvenu Moyenga, député provincial du MLC, est accusé par le parquet de Mbandaka d’incitation à la haine ethnique et tribale. Son arrestation par cette institution a créé une vive tension à l’Assemble provinciale où ses collègues, toutes tendances confondues, ont décidé de suspendre les plénières de cette institution, rapporte radiookapi.net
Le parquet de Mbandaka reproche au député d’avoir tenu sur les antennes d’une radio locale à Lisala, pendant les vacances parlementaires, des propos d’incitation à la haine ethnique et tribale. Ce qui a provoqué une vive protestation de la part de tous ses collègues. Ceux-ci ont décidé à l’unanimité de suspendre les travaux de la session en cours jusqu’à ce que leur collègue soit libéré.
Le président intérimaire de la Commission politique, administrative et judiciaire de l’Assemblée Provinciale, Bienvenu Esimba, explique : « Nous avions adopté au niveau de notre plénière qu’il y ait une enquête, et que cet honorable contre qui des griefs sont portés, soit entendu par le bureau permanent et les membres de la Commission PAJ; et qu’ensuite, la mission d’enquête puisse descendre à Lisala afin de confronter les deux rapports avant de tirer la conclusion. La Constitution dit en son article 17 que la personne est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie. Nous avons été humiliés, l’avocat général qui envoie un mandat d’amener sans pouvoir envoyer un mandat de comparution pour arrêter un député provincial, disant d’ailleurs que les députés provinciaux n’ont pas d’immunité. C’est pourquoi nous avons pris la décision de suspendre les travaux jusqu’à la preuve du contraire. »
Notons, par ailleurs, que le bureau de l’Assemblée provinciale a convoqué en toute urgence une réunion des présidents des commissions pour arrêter la stratégie à suivre.
L’avocat général près la cour d’appel de Mbandaka, Edouard Kalambay a pour sa part confirmé à Radio Okapi les griefs formulés à l’encontre de ce député.
