La Compagnie Africaine d’Aviation, CAA, a suspendu ses vols passagers sur toute l’étendue de la RDC depuis le week end dernier, et cela jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été prise par les responsables de la compagnie suite à des pannes techniques observées sur les avions passagers. Au Kasaï Oriental, la compagnie a commencé à rembourser les frais des titres de voyage des clients qui sont pressés de voyager, rapporte radiookapi.net
Cette décision intervient après le crash de Goma. La direction de la CAA rappelle que cette décision est motivée par les pannes constatées sur l’essentiel de la flotte pour passagers. Pour ne pas pénaliser les passagers qui seraient pressés, la représentation de CAA demande à une dizaine de leurs clients de passer récupérer les frais de titres de voyage. Ces clients restent encore bloqués à Mbuji-Mayi.
Selon Léon Kabongo, directeur commercial de CAA, cette mesure nationale permet à sa compagnie de mettre tous ses passagers dans un état de navigabilité impeccable. Il précise que tous les appareils de la compagnie sont au contrôle en Afrique du Sud. Le directeur commercial rassure toutefois sa clientèle que le trafic reprendra vers fin avril.
En attendant, c’est Hewa Bora, qui reste la seule compagnie opérationnelle sur Kinshasa-Mbuji-Mayi. Déjà, cette entreprise vient de majorer le prix de ces titres de voyage à 215 USD. Face à cette situation, certains passagers estiment que la CAA leur a causé des préjudices. Ils sont contraints d’ajouter plus de 60USD pour se procurer un autre titre de voyage à l’agence Hewa Bora. Un passager explique : « J’avais acheté le billet pour Kinshasa. Je devais voyager la semaine passée. Il se fait qu’au niveau de la compagnie, quand on est parti pour confirmer le voyage, on nous a informé que le vol était suspendu jusqu’à nouvel ordre. C’est ainsi qu’on a eu quand même la chance qu’ils nous restituent la totalité de l’argent que nous avions payé pour le billet Mbuji-Mayi – Kinshasa. Il nous ont dit seulement que le vol était suspendu jusqu’à nouvel ordre. En analysant nous-même, nous voyons qu’ils semblent avoir des difficultés avec leurs avions. Nous n’avons pas de précisions exactes parce que, même sur place à l’aéroport de Mbuji-Mayi, il y a un avion qui était cloué au sol. Je ne sais pas s’il l’est jusqu’à aujourd’hui. Donc, ils doivent avoir des problèmes avec leurs avions. »
A Mbandaka, les vols CAA sont suspendus depuis trois semaines.rnDepuis la mesure interdisant les avions Antonov, CAA avait déjà mis fin à ses vols sur Bumba, Lisala et Basankusu. La suspension de ces vols sur Mbandaka crée un désagrément tant pour les passagers que pour les opérateurs économiques.
Maintenant, il ne faut plus compter qu’avec Hewa Bora, pour voyager par avion depuis Mbandaka à destination de Kinshasa. Il en est de même pour les clients de Gemena. Envoyer des marchandises par avion devient un casse-tête pour les agences de fret. Tous se ruent maintenant sur une seule compagnie. Même quand la compagnie Hewa Bora utilise son cargo, il n’arrive pas toujours à desservir tous ses clients. Nombreux sont des colis de poisson ou de viande qui sont parfois abandonnés au tarmac au décollage de l’avion, faute de place à bord pour les embarquer.
La situation est la même pour Bumba, Lisala et Basankusu, autrefois desservis par les avions Antonov de la CAA. Heureusement pour les opérateurs économiques de ces localités, les sociétés Filair et Air Kasaï ont pris la relève. Mais il arrive souvent que des tonnages à embarquer pour chaque escale sont fixés d’avance. Aujourd’hui, beaucoup de clients regrettent la suspension des vols de la CAA, tant cette société était surtout appréciée pour la régularité de ses vols.