Depuis le samedi dernier, des nouveaux hauts magistrats sont ainsi nommés à la Cour suprême de justice, au Parquet général de la République et aux Cours d’appel de Kinshasa. Ce Changement intervenu à la tête du système judiciaire est diversement interprété au sein de la classe politique congolaise. L’une des réactions émanant du MLC est rapportée par le député Fidèle Babala à radiookapi.net
“Selon l’ancien statut des magistrats, les magistrats sont mis à la retraite après 30 ans de service ou 60 ans d’age“, rappelle ce haut cadre du MLC. “C’est sur base de ce statut que le Chef de l’Etat a pris ces ordonnances pour nommer les nouveaux membres de la magistrature“, a-t-il fait savoir.
“Par contre, le nouveau statut stipule de manière claire que après 40 ans de service et 70 ans d’âge qu’un magistrat ou un procureur général de la république peut être mis à la retraite“, soutient-il.
S’interrogeant sur le fondement de ces nouvelles nominations, Fidèle Babala fait état d’une fragilisation du système judiciaire congolais. “Nous assistons à une purge sans précèdent“, s’exclame-t-il. “Sur base de quoi les nouveaux promus vont-ils dire le droit de manière correcte s’ils n’arrivent pas à bénéficier de l’expérience des anciens?”, se demande-t-il.
Reconnaissant certes que le Chef de l’Etat congolais était le premier a soutenir l’idée d’une reforme de la justice au Congo, le député Fidèle Babala pense qu’il a choisi une mauvaise voie de la réforme.
