Encore des affrontements à Masisi

Ces affrontements opposent des Maï Maï et un groupe de civils. Les Maï Maï affirment protéger leurs espaces communautaires. La Monuc redoute les risques de violences interethniques, rapporte radiookapi.net

Ces combats ont causé la mort de 5 personnes à Bitonga au sud du territoire de Masisi, en début de semaine. D’autres affrontements ont eu lieu dimanche à Kabariso et mardi à Matanda. Dans cette dernière localité, les éléments de Pareco (Patriotes résistants congolais) revendiquent ces affrontements. Ils affirment s’affronter avec les éléments de Laurent Nkunda, en dépit du cessez-le-feu de la semaine dernière

Pour sa part, la Monuc redoute des divisions tribales exacerbées par la naissance de ces groupes armés. «Les gens de Pareco n’ont absolument pas à se mêler à ces histoires. Cela exacerbe les tensions ethniques et fait peser un risque très grave sur l’entente intercommunautaire dans la province. Ces gens s’installent dans des endroits et s’interposent comme groupes armés pour protéger la population. Mais non ! Un peu de respect de l’autorité de l’Etat. Si tout le monde s’interpose pour protéger la population, ça va devenir ingérable. C’est déjà extrêmement compliqué », affirme la porte-parole de la Monuc à Goma.

Le Pareco est le seul groupe armé local qui revendique jusque-là des attaques contre les dissidents fidèles à Laurent Nkunda, notamment dans le Masisi. Son leader n’est pas connu. Mais les partisans prétendent que leur groupe comprend plusieurs ethnies et groupes Maï Maï au Nord Kivu. Par ailleurs, d’autres groupes armés locaux sont rapportés chaque jour dans les différents villages de Masisi et de Rutshuru. Les uns opèrent au grand jour, les autres dans la clandestinité.