La suspension du transport ferroviaire de passagers par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) sur la ligne Kisangani-Ubundu, dans la province de la Tshopo, est effective depuis cinq ans. Selon Alubu Shabani, directeur intérimaire de la SNCC, cette situation découle des difficultés structurelles persistantes auxquelles fait face l’entreprise publique, particulièrement dans la région de Kisangani.
Opérationnelle depuis l’époque coloniale (1904), la SNCC/Kisangani a perdu son dynamisme d’antan. Le matériel roulant et les infrastructures n’ont pas connu de renouvellement, conduisant à l’arrêt complet du trafic voyageurs en 2019. Les wagons hors d’usage restent immobilisés dans les dépôts de la société.
L’entreprise fait face à plusieurs défis, notamment, la pénurie de matériel roulant : Seules deux des quatre locomotives acquises en 2016 restent opérationnelles. Les deux autres, vandalisées, ont été démantelées pour récupérer des pièces détachées, selon Alubu Shabani, directeur intérimaire.
Évoquant la dégradation des voies, il souligne que la ligne de 125 km, envahie par la végétation et affectée par l’érosion, oblige les convois marchandises à circuler à une vitesse réduite (5 km/h), nécessitant 24 à 36 heures pour parcourir la distance. Un contraste frappant avec la vitesse historique de 25 km/h.
A ceci s’ajoute une maintenance précaire de voie ferrée , réduisant le e trafic commercial à un aller-retour bimensuel, malgré les risques accrus.
L’annonce d’un projet de modernisation par une société sud-coréenne suscite l’espoir d’une relance, tant pour les employés que pour les populations riveraines dépendantes de cette artère vitale, rapporte Alubu Shabani.
