La Commission Electorale Indépendante (CEI) et la police nationale attendent des réponses du gouvernement, en termes des moyens logistiques et financiers, en vue de sécuriser les opérations électorales. Elles l’ont dit ce lundi, à l’occasion d’un séminaire organisé à Kinshasa sur cette question, précise radiookapi.net
L’abbé Malu Malu, président de la CEI, a d’abord rappelé les défis à relever pour mieux sécuriser ces élections. Parmi ces défis, figurent 9 000 centres d’enregistrement, 40 000 bureaux de vote pour tout le pays. Ceci pour faire élire 220 partis politiques. Pour le président de la CEI, il n’y a plus de temps à perdre d’ici à la date butoir du 30 juin 2006. L’abbé Malu Malu a demandé au gouvernement de renforcer le brassage de l’armée et la sécurité aux frontières. Il lui demande aussi de débourser sa part de 10 millions de dollars pour les élections. L’abbé attend enfin l’adoption par le parlement des textes tels que la loi électorale, la loi sur le financement public des partis politiques, la loi sur l’amnistie et la loi sur le statut des magistrats.
Pour la sécurisation des élections, l’inspecteur général de la police, le général Daniel Katshuva a déclaré que cette sécurisation exigeait 40 000 policiers. Pourtant, 2 000 policiers seulement sont équipés. Le général Katshuva insiste pour que le gouvernement équipe ses hommes qui auront à s’affronter à des contestations et autres provocations entre acteurs politiques. Le volet financier pour mieux gérer ses hommes sera développé ce mardi.
Il s’agit, pour rappel, du deuxième séminaire du genre organisé en l’espace d’un mois. Il bénéficie de l’appui des ambassades de Grande-Bretagne, d’Afrique du sud et de l’Irlande du Nord. Quelques gouverneurs de provinces et les inspecteurs provinciaux de la police y prennent part.