Le territoire de Masisi au Nord Kivu, connaît le plus de re-enrôlement
d’enfants démobilisés. L’ONG SOS Grands Lacs a dénoncé cette pratique au cours d’un atelier
tenu à Goma la semaine dernière. L’objectif poursuivi était de responsabiliser les
différents acteurs à protéger les enfants déjà démobilisés et réintégrés dans leur
communauté.
Plus de 40 enfants démobilisés ont fait l’objet de re-enrôlement forcé
depuis le début de cette année au Nord Kivu, selon SOS Grands Lacs. « Nous avons remarqué
que beaucoup d’enfants sont victimes de poursuite, de déstabilisation… La protection des
enfants dans certaines communautés n’est pas encore totalement prise en main par les
différents acteurs de ces communautés », révèle Albert Mushayuma, responsable de cette
ONG.
Les auteurs de ce genre de pressions sont souvent des autorités administratives
et militaires, ainsi que la communauté civile qui rejette ces enfants.
D’après l’ONG,
le processus DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) est mal perçu par certains
chefs militaires et des milices. Ceux qui ont participé à cet atelier de formation sur les
instruments juridiques nationaux et internationaux ont promis de vulgariser le message
auprès des autres militaires.
L’atelier a permis la mise en place d’outils
susceptibles de sensibiliser la communauté en vue de mieux lutter contre le recrutement et
le re-enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés.