Revue de kinoise de lundi 6 juillet 2015.
Des « Vraies fausses fuites », publication des noms de certaines personnalités dans la presse et les médias sociaux, des membres du gouvernement, des proches collaborateurs du Premier ministre, des gouverneurs de provinces… tout y passe, écrit Forum des As à sa une: «une main noire pour saboter Luzolo Bambi !».
Le journal rapporte que des personnalités sont présentées comme faisant partie de la liste que le conseiller spécial du chef de l’Etat aurait déposée à l’office du Procureur général de la République (PGR), créant une stupeur dans la ville haute.
Des commentaires vont en sens divers dans l’opinion. Le malaise et la suspicion s’installent. De bien mauvais augure pour une opération que tout le monde appelait pourtant de ses vœux pour la moralisation de la vie publique, ajoute le quotidien qui se demande : Qui organiserait ces « vraies fausses fuites » ?
Pour le quotidien, il est inutile de se demander dans quelle intention. Pas besoin d’être prestidigitateur pour deviner le but de la manœuvre. C’est pourquoi , de plus en plus de voix s’élèvent pour demander au Conseiller spécial Luzolo Bambi de veiller à ce que son action ne soit pas parasitée par ceux qui entendent s’en servir pour discréditer, diaboliser, disqualifier à peu de frais telle ou telle autre personnalité du monde politique, économique ou de la société civile.
La Prospérité qui revient sur la même information titre à sa une : « Dénonciations du Chef de l’Etat chez le PGR, Matata réaffirme son soutien à l’action de Kabila » !
Dans un communiqué à la presse, le Premier Ministre, Augustin Matata, apprécie et appuie la démarche menée auprès du PGR, Flory Kabange Numbi, par le Conseiller spécial anti-corruption, Luzolo Bambi. Cependant, puisqu’il s’agit d’une dénonciation, le principe de la présomption d’innocence devrait prévaloir, a affirmé le Premier ministre, cité par le quotidien.
Et La Prospérité de poursuivre : « les membres du Gouvernement qui se compromettent dans la gestion des affaires publiques ne peuvent espérer une quelconque couverture de la part du Premier Ministre. Augustin Matata Ponyo travaille, d’ailleurs, au renforcement des mécanismes juridictionnels et institutionnels de lutte contre la mauvaise gouvernance, la fraude, la corruption et le détournement des deniers publics ».
Le Phare revient sur les poulets potentiellement infectés par la grippe aviaire. On peut lire à sa manchette : « Carton rouge aux poulets ! Les ministres du Commerce, de la Santé et de l’Agriculture tentent de calmer le jeu»
D’habitude distraits et «je m’enfichiste» lorsque survient une alerte au sujet de la circulation d’un produit alimentaire impropre à la consommation, les consommateurs kinois se sont dressés, comme un seul homme, contre la viande de poulets surgelés, écrit le quotidien à sa une.
Le journal ajoute : « Ce type de menu a été totalement rayé, jusqu’à nouvel ordre, de la carte alimentaire kinoise. Désormais, les « invités » aux fêtes de mariage, de «collation» de grades académiques ou des brevets de la maternelle, de première communion, d’anniversaire, de retrait de deuil, d’installation de nouveaux mandataires publics…commencent par s’assurer qu’une cuisse ou une aile de poulet ne se serait pas glissée dans le tas de morceaux de viande, de dinde, de poisson de mer ou de poisson salé qui leur sont proposés par un service traiteur ou les ménagères locales ».
Pour le Phare, ce « carton rouge » est dû à la peur de la mort. De son côté, ajoute le journal, la ministre Ngudianza du Commerce, a révélé qu’à ce jour, une centaine de containers porteurs de viande de volaille sont consignés aux différents postes frontaliers de la République. Ils ont martelé qu’aucun poulet infecté de grippe aviaire (peste animale) n’a jusque-là franchi les frontières congolaises car l’OCC, la Police Nationale Congolaise et l’Interpol veillent au grain.
Faute d’avoir vérifié l’information, une certaine presse s’est vite embarquée dans ce bateau de rumeurs sur la présence du poulet infecté en RDC, sans pour autant avoir pesé les conséquences de ses actes, commente pour sa part L’Avenir. Cette façon de procéder de certains compatriotes a provoqué des manques à gagner énormes dans le chef de certains importateurs, même si le poulet adulé à Kinshasa et partout ailleurs ne vient pas que de la Turquie, précise le journal.
C’est pour mettre un terme à ces rumeurs et donner la vraie information à la population que Mme Ngudianza Bayokisa, ministre du Commerce, accompagnée de deux de ses collègues, Félix Kabange Numbi et Kabwe Mwehu, respectivement ministres de la Santé publique et de l’Agriculture, Pêche et Elevage en présence du patron de l’OCC se sont adressés à la presse.
La Prospérité aborde la question de la session extraordinaire du Parlement dans son titre : «Répartition des sièges aux locales, Kengo scrute les écueils !»
Pour Kengo wa Dondo, la session extraordinaire est consacrée en premier lieu, à l’examen du Projet de loi organique portant organisation et fonctionnement des services publics. Ce projet, a déclaré Kengo, a déjà été adopté par le Sénat et envoyé à l’Assemblée nationale. Il sera éventuellement soumis à une commission mixte paritaire, en cas de divergences entre les deux Chambres. En deuxième lieu, c’est le projet de loi portant statut des Chefs coutumiers, peut-on lire dans les lignes intérieures du journal, qui signale que ce projet de loi se trouve encore dans le tiroir du Sénat.
« Il sera réexaminé à partir de la séance plénière de ce matin. Pour cette loi, le Président du Sénat a appelé au sens de compromis de la part des Sénateurs pour l’adoption de ce projet. Et, enfin, le projet de loi fixant la répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections locales, municipales et urbaines. Ce projet du Gouvernement avait été, faut-il le rappeler, soumis à l’Assemblée Nationale au cours de la Session ordinaire de mars, avant d’être retourné à son initiateur », poursuit La Prospérité.