Revue de presse du jeudi 11 septembre 2014
La presse revient largement ce matin sur les suites de ce qu’il convient d’appeler maintenant « l’affaire Startimes ». Après la décision du gouvernement de suspendre les activités de cette entreprise de télédistribution, c’est le chef de l’Etat qui s’invite dans ce le dossier.
C’est avec une rapidité et une promptitude inhabituelle que le président de la République, par l’entremise de son directeur de cabinet, a réagi pour mettre un terme à un dossier qui risquait d’empoisonner le climat des affaires, écrit Le Phare.
Le journal rappelle que tout est parti d’une série de correspondances entre le ministre Kin Kiey Mulumba avec son homologue des Médias d’une part et le président de l’autorité de régulation des télécommunications sur la situation de Startimes qui exercerait en RDC en violation des textes en vigueur ne payant pas de taxes fiscales.
Le clou de cette saga aura été la décision de suspension de cette société de télédistribution prise mardi à l’issue d’une réunion tenue à la Primature entre le Premier ministre et les deux ministres concernés.
Pour trancher ce débat, révèle Le Phare, le chef de l’Etat, par l’entremise de son directeur de cabinet, indique dans un communiqué que « l’ARPTC sera malvenue de prendre quelque décision de suspension à l’endroit de la société Startimes, tant il est que celle-ci n’est titulaire d’aucun droit octroyé par elle ».
En clair, conclut le quotidien, la Présidence de la République a tranché : le signal de Startimes sera donc rétabli incessamment pour permettre à cette entreprise de fonctionner comme auparavant.
Le Potentiel partage le même avis. Le journal, très à la pointe dans l’examen de ce dossier, estime titre : « Kabila clôt le débat ».
Le quotidien est visiblement très réjoui de l’intervention du chef de l’Etat dans ce dossier et ne s’en cache pas. Le confrère s’en prend vertement au ministre des télécommunications.
Après avoir mobilisé ses réseaux pour faire clouer la firme chinoise, le ministre des PT-NTIC vient de recevoir un camouflet dont il se souviendra longtemps, écrit le quotidien.
La où il a crié à une violation flagrante des dispositions régissant le secteur opérationnel de Startimes, commente Le Potentiel, le directeur de cabinet du chef de l’Etat Gustave Beya Siku, n’a trouvé aucun indice de culpabilité dans le chef de la firme chinoise.
Le journal conclut que dans l’affaire Startimes, Kin Kiey a roulé tout un gouvernement dans la farine. Ce qui, avance le confrère, ne sera pas sans conséquence sur l’avenir du ministre des PT-NTIC dans le gouvernement.
Visiblement, c’est dans les locaux de Startimes que L’Avenir a tiré son inspiration ce jeudi. Le journal raconte comment les agents de cette entreprise ont accueilli le communiqué du cabinet du chef de l’Etat.
Le quotidien rapporte :
« Pendant que les Léopards de la RDC remportaient leur match contre l’équipe de la Sierra Leone, à l’intérieur du siège de la société Startimes, tout était presque à l’arrêt. Le va-et-vient habituel des clients a tourné au ralenti, les entrées et sorties dans la boutique étaient timides.
C’est vers 15 heures que l’un des cadres a surgi dans la salle des réunions pour demander à tous les travailleurs présents de jeter un coup d’œil sur une chaîne de télévision de la place.
Une fois fait, ils ont découvert la fameuse bande passante selon laquelle : « le directeur de cabinet de la présidence réhabilite la société Startimes ».
Et quand l’un des responsables chinois est venu au milieu d’eux avec son smartphone pour filmer le message, les agents et cadres ont crié victoire ! »