Revue de presse kinoise du lundi 10 mars 2014
La Prospérité s’intéresse ce lundi à la polémique autour de l’utilisation de la technologie 3G. Le journal rappelle que ce dossier oppose National British and Company (NBC) aux Sociétés des télécommunications opérant en RD. Congo.
Le quotidien indique que le ministre congolais des Postes et Télécommunications Tryphon Kin-Kiey Mulumba ignore NBC comme détenteur du droit d’octroi de la licence de la troisième génération en RD. Congo. Il estime, par ailleurs, qu’aucune trace juridique ne permet d’accorder à cette firme un tel privilège. Ni au Ministère de tutelle, ni à l’Autorité de Régulation (ARPTC), pas de moindre indication dans les archives, fait savoir la Prospérité.
Pour mettre fin à cette controverse, le ministre s’en remet à la justice.
Au cours d’une conférence de presse tenue le samedi dernier, rapporte le journal, Kin-Kiey Mulumba a indiqué que les quatre opérateurs des Télécoms qui utilisent la 3G en RDC ont obtenu leurs fréquences moyennant la somme de 60 millions de dollars américains, en raison de 15 millions chacun.
Sur le même sujet, Forum des As renseigne également que la technologie 3G a rapporté au Trésor public 60 millions de dollars américains.
Le journal revient sur le début de cette affaire et rapporte que la National British and Company aurait acheté illégalement des fréquences à l’époque de la transition « 1+4 » au prix de 20 000 USD contre l’avis de l’ARPTC.
Or, fait remarquer le quotidien, la procédure en la matière exigerait que tout dossier d’attribution de fréquences soit préparé par le régulateur avant d’être soumis à la signature du ministre de tutelle, c’est-à-dire celui ayant en sa charge les télécommunications. Ce qui n’aurait pas été le cas à l’époque, croit savoir Forum des As.
Mme Gertrude Kitembo, ministre des Postes, téléphones et télécommunications sous le régime « 1+4 », aurait ainsi vendu ces fréquences en solitaire et même contre l’avis de l’ARPTC, accuse le confrère.
« L’affaire a été depuis lors portée devant les cours et tribunaux. Avant cela, il y a eu des tentatives d’arrangement à l’amiable, mais qui n’ont pas abouti », souligne le ministre Kin-Kiey cité pour le journal.
Le verdict de la Cour d’appel a donné raison aux opérateurs et l’affaire est de nouveau revenue au Tribunal de Commerce.
Les journaux parus ce lundi reviennent également sur la journée internationale des droits de la femme. « Qui, en ce 21ème siècle, peut encore douter du potentiel féminin ? », s’interroge la Prospérité dans son édito.
Revenant sur la célébration de cette journée en RDC, le journal fait état d’un divorce d’avec les vielles coutumes. Le sensationnel a désormais laissé la place à la conscientisation des jeunes filles, garçons, femmes et hommes, sur le bien-fondé d’avoir une société congolaise épanouie. Société où l’égalité du sexe fait bon ménage avec l’égalité de chance devant l’éducation, soutient la Prospérité.
Le temps où les parents, devant le choix de scolariser le garçon ou la fille, ne trituraient pas trop les méninges, en optant pour la scolarisation du garçon et le mariage précoce pour la jeune fille, appartient désormais au passé, tranche le quotidien.
De son côté, Forum des As s’intéresse au discours de la ministre congolaise du Genre à l’occasion de cette journée.
Geneviève Inagosi, demande aux filles de dénoncer toutes les formes de violences sexuelles.
Elle appelle « au changement de comportement des membres de la communauté en vue de mettre fin aux actes ignobles perpétrés contre les femmes et les jeunes filles et pour accentuer la lutte contre l’impunité ».
La ministre congolaise a regretté que le viol, utilisé comme arme de guerre par les belligérants à l’Est, a pris de l’ampleur dans tous les milieux de vie.