Revue de presse kinoise du mercredi 6 mars 2013
La Prospérité titre à la une ce mercredi sur le mémorandum que les évêques ont remis au chef de l’Etat Joseph Kabila.
Le journal note que le paradoxe de l’extrême pauvreté du peuple congolais et les faramineuses ressources naturelles de la RDC, inquiète plus qu’il ne rassure. Les Evêques catholiques, premiers serviteurs patentés de l’Eternel des armées, s’érigent, eux, en témoins de ce fossé dont ils dénoncent, du reste, certaines tares dans la gouvernance de la RD. Congo, commente le quotidien.
La Prospérité rappelle que les prélats n’en sont pas à leur premier pas, dans cette lutte pour la restauration des valeurs morales fondatrices d’une société exempte de corruption, concussion, viol, dol ainsi que d’autres maux dévastateurs.
Dans leur dernier mémo, écrit encore le journal, les évêques admonestent les virtuels ‘’dialogueurs’’ sur le danger qui guette le pays, au cas où l’appétit du pouvoir, leur bandaient les yeux au point d’imaginer ou d’inventer des formules, fussent-elles magiques, tendant à réviser la Constitution.
« Cette Constitution est le fruit d’un Consensus national. Elle a été acceptée par la majorité du peuple congolais, à l’issue d’un référendum », insistent-ils, dans ce mémo adressé à Joseph Kabila, rapporte le journal.
Au sujet des ces concertations, l’éditorialiste de Forum des As plaide pour « un facilitateur étranger ou personne ».
« Un énième facilitateur étranger dans le pipeline? », s’interroge-t-il, indiquant qu’il s’agit là du vœu d’une bonne partie de l’Opposition.
Pour les opposants congolais, le dialogue ne sera dialogue que s’il se tient à l’extérieur du pays et surtout s’il est coaché par un…non Rd Congolais, rapporte le confrère.
C’est à croire qu’il n’y aurait aucun Congolais capable d’officier ce qui n’est somme toute qu’une rencontre de famille, commente-t-il.
« Devons- nous, pour nous parler entre Congolais, recourir systématiquement à une personnalité étrangère ? », s’interroge-t-il encore.
L’Opposition aurait voulu démontrer à la terre entière ” notre incapacité à régler par nous-mêmes nos contradictions ” qu’elle ne s’y prendrait pas autrement, tranche l’édito.
La République revient, de son côté, sur le crash du Fokker 50 de la CAA, le lundi dernier à Goma. D’aucuns diront que le Nord-Kivu continue à compter ses morts, écrit le journal. « Le Nord-Kivu vit un véritable apocalypse ! », titre le journal.
Pour le quotidien, cela est d’autant plus vrai dans la mesure où il ne se passe plus un jour sans que l’on y comptabilise de nombreuses morts occasionnées par des accidents, des affrontements armés, des exécutions sommaires, des épidémies, des famines, des dépressions…
En effet, depuis 1996, le Nord-Kivu aura connu une vraie hécatombe, commente le quotidien qui évoque les victimes des guerres menées par Kigali à travers l’Afdl, le Cndp et le M23.
Aujourd’hui, indique le journal, nombreux sont ceux qui sont massacrés dans les zones sous contrôle des rebelles de Sultani Makenga et ceux de Jean-Marie Runiga. Aussi, nombreux sont-ils ceux qui sont tués par les Maï-Maï et les Fdlr.
Revenant sur l’accident, la République écrit que l’accident de l’avion de la CAA rappelle ceux de plusieurs autres compagnies, notamment le Boeing de Hewa Bora, qui se sont écrasés pendant les atterrissages et les décollages ratés dus aux mauvais temps et aux erreurs du pilotage.
Ces accidents ont, plus d’une fois, endeuillé une ville martyrisée par les séismes et les éruptions volcaniques.