Revue de presse kinoise de mercredi 30 janvier 2013.
Vouloir une chose et son contraire, voilà l’attitude affichée par le gouvernement congolais face à la crise dans l’Est du pays, écrit Le Potentiel, à sa Une, avec comme titre : « Le gouvernement embarrasse ses partenaires ».
Kinshasa s’est distingué par des déclarations qui montrent qu’il se dédit, se contredit et finalement tourne en rond, affirme le journal, expliquant que tantôt, le gouvernement considère le M23 comme un interlocuteur valable ayant des revendications légitimes à faire entendre, tantôt il le fait passer pour une force négative appelée à être neutralisée par la Brigade spéciale d’intervention dont la mise en œuvre reste controversée.
Ce ballotage criant, indique le quotidien, embarrasse certains amis et partenaires de la RDC qui, désabusés, risquent de se laver les mains à la Ponce Pilate.
Guerre dans l’Est de la RDC. L’Avenir titre dans sa manchette : « Après le report sine die de la signature d’un accord-cadre à Addis-Abeba. L’ONU est à la recherche d’un consensus ».
Les Nations Unies veulent mettre en place une « unité d’intervention » rapide des soldats africains. Leur nombre est estimé à un peu plus de deux mille hommes, chargés de traquer les groupes armés.
Après le report sine die de la signature d’un accord-cadre pour la paix et la sécurité en Rd Congo qui avait pour mission de remédier aux causes profondes des violences récurrentes dans cette zone le 28 janvier dernier, Babacar Gaye, Conseiller militaire de Ban Ki-moon, calme la tempête dans une interview réalisée par Maha Fayek de la Radio des Nations Unies à New-York, note le journal.
Dans le même registre, Le Potentiel signe : « Ban Ki-moon est en faveur d’«un cadre politique et sécuritaire très vaste» en RDC ».
Le journal écrit que le secrétaire général des Nations unies a fait ce plaidoyer au cours d’une conférence de presse animée à l’issue du 20ème Sommet de l’Union Africaine du 27 au 28 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cela, après la concertation officielle des chefs d’Etat et de gouvernement du continent.
Pour sa part, La Prospérité titre aujourd’hui à la une: « RCDN : suspension prolongée »!
Les choses ne font que se compliquer, note le tabloïd, pour Roger Lumbala et son parti, le Rassemblement des Congolais Démocrates et Nationalistes (RCDN). Pour n’avoir pas dénoncé le ralliement de son président au M23, le RCDN s’est vu infliger le carton jaune par Richard Muyej, Ministre de l’Intérieur, le 8 janvier dernier.
Et, comme si cela ne suffisait pas, renchérit La Prospérité, le Tribunal de Grande Instance de la Gombe vient de prolonger, jusqu’au 23 février 2013, ladite mesure de suspension des activités du RCDN.