Revue de presse kinoise de lundi 1er octobre 2012.
Le Phare : En marge du XIVè Sommet de la Francophonie : l’UDPS annonce «une Journée ville morte.»
Encore 11 jours pour le début du sommet de la Francophonie à Kinshasa. Après son point de presse tenu le week-end dernier à Kinshasa, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le principal parti d’opposition d’Etienne Tshisekedi, annonce une « Journée ville morte » mardi 9 octobre 2012. C’est ce qu’on peut lire dans la manchette du quotidien Le Phare qui titre : « En marge du XIVè Sommet de la Francophonie : l’UDPS annonce «une Journée ville morte». Pourquoi une telle manifestation trois jours avant la tenue du sommet de la Francophonie ? L’UDPS veut-elle boycotter le sommet de Kinshasa ?
Le secrétaire général par intérim de ce parti, Bruno Mavungu Puati a clairement indiqué que son parti n’est pas opposé à la Francophonie. Au contraire, l’Udps se réjouit que la RDC qui se trouve être le plus grand pays francophone de par sa superficie en soit naturellement membre, peut-on lire dans les colonnes du journal. Le quotidien ajoute qu’à travers cette « journée ville morte », le peuple congolais en général et kinois en particulier doit se mobiliser et marquer son refus de se laisser gouverner par des autorités non issues des élections et qui veulent « se maintenir au pouvoir en tentant de gouverner le pays par défi dans le but d’assouvir leurs intérêts égoïstes et sordides ».
Le Phare annonce qu’en plus de cette journée, l’UDPS veut également organiser en date du vendredi 12 octobre 2012, l’opération «occupation des rues» dans la capitale. Les boulevards Lumumba, du 30 Juin, Triomphal et Sendwe sont particulièrement ciblés, sans oublier les avenues Huileries et Victoire. Ces manifestations connaîtront leur point culminant le 13 octobre 2012, lorsque la «population congolaise» accompagnera le président Etienne Tshisekedi wa Mulumba à la rencontre avec le président français, François Hollande, a indiqué le quotidien.
La Prospérité confirme cette rencontre en titrant à sa Une: XIVème Sommet de la Francophonie Hollande- Tshisekedi : tête-à-tête confirmé ! Le secrétaire général de L’UDPS, Mavungu Bruno a affirmé que l’UDPS reste convaincue que le maintien de la tenue de ce 14ème Sommet à Kinshasa constituerait une atteinte grave et flagrante à l’image et aux nobles objectifs poursuivis par la Francophonie. Le choix de Kinshasa pècherait par la violation délibérée des valeurs et recommandations contenues dans la charte de Bamako (Mali) du 3 novembre 2010 à laquelle ont souscrit les Etats membres. C’est en se fondant sur cette inconséquence, a-t-il dit, que l’UDPS avait exigé la délocalisation du XIVe Sommet de la Francophonie, précise La Prospérité.
Le Journal rappelle que dans son agenda, François Hollande commencera, à son arrivée à Kinshasa, par s’entretenir avec son homologue congolais, Joseph Kabila Kabange, au Palais de la Nation. Puis, ce sera le tour de l’Opposition et la Société Civile à la résidence de l’Ambassadeur de France. Enfin, il se rendra au Palais du Peuple, pour un discours de sept minutes devant les participants au XIVème sommet de la Francophonie, avant de dire au revoir à ses concitoyens français vivant en RD. Congo. Juste après, il reprendra son avion, dans la soirée, en direction de Paris. Il y en a, parmi les congolais, des sceptiques, qui n’entrevoyaient nullement une rencontre entre le Président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et le Président français, François Hollande, en marge du XIVème Sommet de la Francophonie.
Le Potentiel pour sa part donne déjà les grandes lignes des assises du sommet de la Francophonie. Il s’agit de la République démocratique du Congo et du Mali. Le quotidien titre à sa une : « RDC-Mali : deux urgences du sommet de Kinshasa
Nombre d’observateurs pensent que Kinshasa offre une belle tribune pour lancer un message fort envers la communauté internationale, visiblement passive et à la fois complice, devant le drame qui s’abat sur ces deux pays de l’espace francophones. Cette recommandation fait partie de celles formulées à l’issue du congrès qui a réuni du 27 au 29 septembre 2012 les médias francophones. En Afrique de l’Ouest, le Mali vit, dans sa partie Nord, une rébellion d’obédience islamiste qui occupe plus du tiers de son territoire. Alors qu’en RDC, le Mouvement du 23 mars (M23), formellement soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle d’une partie importante de la province du Nord-Kivu. Ce qui ne devait pas laisser les pays membres de la Francophonie conviés au sommet d’octobre à Kinshasa».
Et le journal d’écrire : victimes des conflits armés, la RDC et le Mali ont besoin d’un travail de lobbying approfondi. Une façon de présenter à la face du monde les enjeux de diverses agressions devenues monnaie courante en Afrique subsaharienne. Pour ce qui est de la RDC, l’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu par des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda est une illustration éloquente.