Revue de presse kinoise du lundi 30 avril
La Prospérité : Enfin, le gouvernement Matata est là !
Attendu depuis plus d’une semaine, le gouvernement Matata Ponyo a été finalement rendu public, le samedi 28 avril. Il est composé, outre le Premier Ministre, de 36 membres dont 2 Vice-premiers ministres, 26 ministres et 8 Vice-ministres. Des particularités, relève le journal, l’on retiendra qu’il y a 30 hommes et 6 femmes (3 Ministres et 3 Vice-ministres).
Contrairement aux gouvernements éléphantesques de la transition et de la première législature, Matata Ponyo s’est efforcé de réduire la taille de son équipe, en fusionnant plusieurs ministères jadis écartelés, dans le seul but de caser un plus grand nombre.
Ainsi, La Prospérité constate que, les Affaires Etrangères, la Coopération Internationale et la Francophonie seront désormais gérées par un seul Ministre. De même que le Ministère des Médias et Relation avec le Parlement ; Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, TP/AT ; Environnement, Conservation de la nature et Tourisme ; Industrie et PME ainsi que le Ministère de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts.
Aussi souligne le quotidien, Sept Ministres de l’équipe Muzito reviennent au Gouvernement. Il s’agit de : Lambert Mende, Raymond Tshibanda, Fridolin Kasweshi, Maker Mwangu, Martin Kabwelulu, Justin Kalumba et Richard Muyej.
Les 29 autres, tous, font leur entrée. Ici, la consoeur fait remarquer l’entrée de Tryphon Kin-Kiey Mulumba ; Mbwinga Bila ; Bavon N’sa Mputu, Modeste Bahati, Geneviève Inagosi, Tunda ya Kasende, pour ne citer que ceux-là.
Le potentiel revient aussi sur la même information et signe : « Matata I : un gouvernement test ».
République de lui laisser le contrôle de toutes les manettes du secteur des finances, le Premier ministre s’est fixé un défi qu’il se doit de relever.
Matata Ponyo est donc un homme sous pression, acculé par le devoir des résultats. De ce fait, il se place sous haute surveillance de tous côtés.
D’un côté, les chefs des partis «exclus» l’attendent au tournant pour juger de l’efficacité de ses méthodes et surtout de ses choix.
De l’autre, il y a l’Opposition qui n’entend pas baisser les bras. Elle aurait pu calmer le jeu si l’ouverture à lui promise avait été effective. Or, il n’en est pas le cas. Par conséquent, le chef du gouvernement aura toute l’Opposition sur le dos. Une pression de plus qui l’oblige à exceller durant son mandat pour ne pas élargir davantage le cercle des frustrés.
Voilà autant des pressions sur ses épaules. En cas d’échec, on pourrait assister au «grand retour» des chefs des partis et des caciques de la Majorité présidentielle. Tous, assoiffés de «revanche».
C’est-ce que pense aussi Le Phare qui signe Matata I : « le plus dur commence ». et l’un des défis à relever estime le confrère, c’est la corruption.
Nous ne cessons de répéter, depuis qu’il est passé au devant de la scène, que ce fléau est présent dans les structures d’entrée des recettes publiques, la chaine des dépenses, les marchés publics, la gestion des entreprises du portefeuille, la gestion des ressources humaines, les financements des projets de développement…
L’avenir titre aussi la composition du gouvernement Matata Ponyo mais planche plus sur les particularités. Le tabloïd titre : « Enfin le gouvernement : Une équipe serrée de deux vice-premiers ministres, vingt-six ministres et huit vice-ministres ».
Comme on peut bien s’en rendre compte, le Premier ministre s’est entouré de deux vice-Premiers ministres. L’un, chargé du Budget, Daniel Mukoko, est peu connu du grand public. C’est un économiste universitaire réputé brillant qui a fait ses études au Japon. Ancien directeur de cabinet de la Primature, il est également un ancien collaborateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’autre vice-Premier ministre, chargé de la Défense, Alexandre Lobotambo, est aussi moins connu du grand public.
Sept ministres sortants gardent ou occupent un nouveau portefeuille : Lambert Mende (Médias), Martin Kabwelulu (Mines), Raymond Tshibanda, (Affaires étrangères), Richard Muyej (Intérieur), Fridolin Kasweshi (Aménagement du territoire), Maker Mwangu (EPSP) et Justin Kalumba (Transports). Des nouvelles têtes font leur entrée, il s’agit de Bruno Kapanzi (Ressources hydrauliques), Remy Musungay (Industrie), Bahati Lukuebo (Emploi), Kin-KieyMulumba (Postes), Tunda ya Kasende (Vice-ministre des Affaires étrangères, Banza Mukalay (Jeunesse), etc.
Dans cette liste, le Groupe parlementaire « Terre d’Avenir » se voit soustrait de ses trois éminents membres. Il s’agit de Banza Mukalay, Lambert Mende et Tryphon Kin-Kiey. Ce qui conduira inévitablement ce Groupe parlementaire à se recomposer. Dans ce trio, Lambert Mende demeure le gardien du temple que Joseph Kabila ne pouvait pas mettre de côté. Par ses qualités intrinsèques, c’est une personne disposée à se donner corps et âme pour la défense du président de la République, la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, etc.
Forum des As lui revient sur les ministres écartés. Comme exemple d’un bon ministre, le quotidien parle de Maj Kisimba Ngoy et titre à sa Une : « L’ombre de Maj Kisimba planera longtemps sur les Affaires foncières ».
Longtemps ce ministère a été considéré juste comme une vache à lait pour son occupant. Il a fallu attendre l’avènement de Maj Kisimba pour que ce ministère commence à véritablement décliner son objet social.
Conscient du fait que la quasi-totalité des procès dans nos cours et tribunaux ont trait aux différends fonciers, Maj Kisimba a tôt fait de jouer la carte de la transparence, de la pédagogie et de la proximité. Révolution sur le front du titre de propriété.
Longtemps objet de moult falsification, le titre de propriété a subi une mutation via la reconversion pour un document beaucoup plus sécurisé que la bonne vielle fiche parcellaire. L’informatisation au niveau de titre de propriété était déjà à un stade avancé.
Faisant sien l’adage selon lequel on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs, Maj Kisimba a entrepris d’assainir l’administration des Affaires foncières. Nombre de Conservateurs de titres immobiliers (CTI) et des Chefs de division du cadastre (CDC) véreux ont été virés sans état d’âmes.