Revue de presse kinoise du lundi 18 juin 2012
Le Potentiel révèle dans son édition de ce matin que le second Programme économique du gouvernement (PEG 2) est en passe de connaître un coup dur avec l’émission dès le 2 juillet 2012 des nouvelles coupures du franc congolais (1 000, 5 000 et 10 000 Fc).
Mais le confrère constate que, conseiller économique du gouvernement depuis la reprise de la coopération structurelle en 2001, le Fonds monétaire international (FMI) ne s’empresse pas de réagir à cette opération mal accueillie par le public.
« Que peut bien cacher ce silence ? N’ont-ils pas réussi à dissuader le gouvernement sur son projet qui passe pour une pilule amère à faire avaler à la population? », s’interroge le journal.
On peut supputer jusqu’à l’infini. Mais, pour l’instant, commente le Potentiel, l’on continue à considérer que le FMI conseille le gouvernement en matière de finances et autres. En ne donnant pas son avis sur la mise en circulation de ces coupures antisociales du Franc congolais, l’institution de Bretton Woods vient rajouter à l’anxiété du lendemain. Cela nonobstant les raisons de l’absence de communication.
Pour le quotidien, l’attitude des experts du FMI en séjour à Kinshasa pourrait être interprétée comme une complicité directe ou indirecte.
Le vendredi 15 juin, ils ont été reçus par le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon. Rien n’a filtré de leurs entretiens. Le confrère se demande s’ils préfèrent attendre la fin de leur mission pour se prononcer.
De son coté, Forum des as révèle une lettre écrite par Aubin Minaku à Daniel Ngoyi Mulunda a usujet de l’arrêt de la Cour suprême de justice sur les élections législatives à Kiri, Kolé, Masisi, Punia, Lomela et Ndemba.
Selon le quotidien, le président de l’Assemblée nationale interpelle celui de la Ceni, lui rappelant « l’impérieuse nécessité de respecter les décisions de la haute cour et de s’y conformer de toute urgence ».
Dans cette lettre datée du 11 juin, écrit Forum des As, Aubin Minaku mentionne que la Ceni est l’émanation de l’Assemblée nationale.
De son coté, La Prospérité s’intéresse à la désignation du porte-parole du gouvernement.
« Candidat porte-parole de l’opposition, UDPS : Samy Badibanga officiellement investi ! », titre le journal en une.
« Le jeu est fait. Le Caucus de l’UDPS en a décidé ainsi. C’est, finalement, Samy Badibanga qui se pourvoira au vide, longtemps observé, au poste de Porte-parole de l’Opposition », écrit le journal.
Mais la Prospérité prévient que Samy Badibanga doit devoir jouer, serrer pour battre campagne et convaincre. C’est à ce prix d’ailleurs qu’il pourrait transformer cette volonté du groupe parlementaire de l’UDPS, en la victoire décisive de la démocratie.
Ainsi, s’il l’emportait, haut la main, indique le journal, il deviendra le tout premier Porte-parole de l’Opposition en RDC, tout au long de cette deuxième législature de la troisième République.
La situation sécuritaire dans l‘Est de la RDC est à la une de La Tempête des Tropiques qui titre : « Implication du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC, « M23 : le Conseil de sécurité demande une enquête ».
Le journal fait allusion à la déclaration lue, hier, par le représentant de la Chine au Conseil de sécurité de l’Onu. Déclaration dans laquelle, il appelle les pays de la sous région des grands lacs à « coopérer » pour démobiliser les rebelles du M23.
Alors que l’Onu exige une enquête dans l’Est, écrit de son coté Le Potentiel : « La RDC lance une offensive diplomatique contre le soutien rwandais aux rebelles du M23 ».
Après avoir clairement épinglé le Rwanda comme principal tireur des ficelles de la situation de guerre créée dans le Nord-Kivu, rapporte le quotidien, la RDC vient de se lancer sur le front diplomatique, avec l’objectif de faire adhérer ses voisins à sa cause.
Aux commandes des opérations, précise le confrère, le ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo.
Le Potentiel note que la RDC a lancé une offensive diplomatique auprès des pays voisins pour dénoncer à mots couverts le soutien rwandais aux rebelles du M23 dans les événements de l’Est.
Pour le quotidien, le communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères ne cite pas explicitement le Rwanda. Il parle plutôt d’un «pays voisin, un pays dont l’implication est avérée dans la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC».
Pour sa part, Le Phare annonce que « Le Rwanda au portillon du conseil de sécurité ».
Le journal indique que le Rwanda devrait entrer au Conseil sécurité de l’Onu dès le 1er janvier 2013, en remplacement de la RSA. Le pays de Paul Kagame est, en effet, souligne le tabloïd, l’unique candidat de l’Afrique de l’Est pour ce poste.
Pour le confrère, ce n’est pas là une bonne nouvelle pour la diplomatie congolaise, conclut Le Phare.